Nous mentirait-on?

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Qui finance Obama et Romney ?

Le financement de la politique américaine est faiblement réglementé et très opaque, et ses éclairs de transparence interroge. Le tableau ci-contre liste les contributeurs des campagnes électorales de Barack Obama et Mitt Romney pour l’élection présidentielle de 2012. Qui sont les plus gros contributeurs ? Essentiellement des banques. Elles ont bénéficié du raz-de-marée de crédit qui leur a permis d’augmenter leurs profits qu’elles utilisent ensuite pour acheter le système politique. Ce même système politique protège à son tour leurs revenus, prend plus de crédit, et taxe la masse salariale. Ce financement établit une dépendance du politique vis à vis des puissances économiques privés.

 

Le mouvement Occupy Wall Street appelle à défaire les liens entre l’argent de compagnie privé et la politique, et à accorder le même montant de ressources à tous les candidats pour que l’argent ne soit pas le critère déterminant. Mais un tel changement nécessiterait une modification de la Constitution, car le financement privé de la publicité politique est protégé par le Premier Amendement de la Constitution américaine relatif à la liberté d’expression.

 

Dans le tableau ci-contre, on voit que les montants en faveur de Barack Obama sont plus élevés que ceux de Mitt Romney, ce dernier n’étant officiellement le candidat républicain que depuis peu. Parmi les 20 plus gros contributeurs des deux candidats, on observe que 5 banques ont adopté la stratégie du financement gagnant à coup sûr. A savoir qu’elles financent à la fois le candidat républicain et le candidat démocrate. Banque championne à ce jeu : Goldman Sachs. Après avoir placée ses ex-employés à la tête de la Grèce, de l’Italie, de la BCE, et avant la nomination d’un ancien à la tête de la Banque d’Angleterre, la firme a donnée 1 013 091 $ à Barack Obama et 367 200 $ à mis Mitt Romney. Elle est le deuxième contributeur du démocrate, et le premier du républicain. JP Morgan, Morgan Stanley, Citigroup et UBS sont les autres banques qui opère ce double financement. Cette tactique est une sorte d’assurance protection de leurs intérêts indépendamment du résultats de l’élection.

 

Parmi les autres gros contributeurs d’Obama on compte de nombreuses universités : University of California, Harvard, Stanford, Columbia. Mais aussi des géants d’internet comme Microsoft et Google. Pour Romney on compte encore plus de banques : Crédit Suisse, HIG Capital, Barclays, Bank of America... Davantage d’argent transite par les Super PAC, des comités d’action politique pas directement liée au partis chargés de recueillir des dons pour la campagne publicitaire des candidats (Consulter ici). Depuis un arrêt du 21 Janvier 2010 « Citizens United » de la Cour Suprême des États-Unis, il n’existe plus de plafond de dons pour ces Super PAC. D’autres financement s’opère par des cellules nommées 501 C4, des associations à but non-lucratifs qui offre l’avantage de l’anonymat. Quoi qu’il en soit, ce mode de financement permet l’abus d'un pouvoir reçu en délégation à des fins privées, autrement dit la corruption. Et la campagne présidentielle de 2012 est attendu comme la plus chère de l’histoire.

 

Sources :

 ZeroHedge

 Financial Times

 New York Times

 Le Monde

 



01/05/2012

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