Nous mentirait-on?

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LES SECRETS DE LA FED PART2

Les hedge funds

"Les hedge funds sont le trou noir de la finance mondiale."  (Le Monde - 22.9.08)

 

   Ce sont, à l'origine, des fonds d'investissement découplés des marchés boursiers, dans le but d'éviter les risques qui en découlent et de maximiser les taux de rendement (en anglais, hedge est une haie, qui est censée ici protéger le fonds de tous les remous extérieurs).

En réalité, ou entre-temps, ces fonds sont au cœur des marchés et incarnent la spéculation. S'ils sont eux-mêmes protégés, rien ni personne ne protège le monde environnant de ces requins de la finance : aucune loi, aucune réglementation, aucun contrôle - c'est le laissez-faire total, la jungle.

  Les hedge funds interviennent sur de nombreux marchés : actions, obligations, dérivés, devises, matières premières, immobilier et même œuvres d'art. Les acquisitions, fusions et destructions d'entreprises sont devenues une des activités essentielles des hedge funds dans les années 1990, de même que la reprise de biens publics privatisés. Mais c'est la spéculation massive contre une monnaie ou un pays donné qui a surtout fait parler d'eux.

  En 1992, George Soros*, avec un de ses hedge funds, a gagné un milliard de dollars en misant sur la baisse de la livre sterling. La Banque d'Angleterre, incapable de faire face, a dû alors quitter le Système monétaire européen. En 1997, pendant la crise asiatique, Soros a spéculé de manière analogue contre le ringgit, la monnaie malaisienne. D'autres hedge funds ont été mêlés aux effondrements économiques survenus à cette époque au Mexique, au Brésil, en Russie et dans divers pays d'Asie, ainsi qu'aux rachats de dettes qui ont suivi.

 

* Cet article contient quelques détails intéressants sur l'empire financier de Soros et sur ses multiples connexions et relais : Richard Katz (groupe Rothschild), Nils Taube, George Karlweiss, Laurent Murawiec, Marc Rich, Lewis Libby, Shaul Eisenberg, Rafi Eytan. Parmi les noms cités, on trouve pêle-mêle des banquiers, des escrocs, des politiciens véreux et même des terroristes. Et par le plus grand des hasards, il se trouve que tous ces gens sont juifs et sionistes.

 

John Paulson, le numéro un des patrons de hedge funds, a tiré de ses activités un profit personnel de 3,7 milliards de dollars en 2007* (milliards, pas millions). Cela correspond à un salaire mensuel de 308 millions ou à un salaire horaire de 1.900.000 dollars (1.200.000 euros). Le PDG de la Deutsche Bank, un des mieux payés de toutes les grandes entreprises européennes, avec 14 millions d'euros annuels, gagne 165 fois moins que Paulson. 3,7 milliards de dollars par an (2,3 milliards d'euros), c'est 150.000 fois le SMIC ou la masse salariale d'une grande entreprise. C'est aussi le PIB de pays comme la Moldavie, le Laos ou le Niger, qui comptent respectivement 4 millions, 6 millions et 15 millions d'habitants !

 

* Trois ans plus tôt, le patron de hedge funds le mieux rétribué du monde gagnait un milliard de dollars - ce qui donne une augmentation régulière de 56 % chaque année.

 

Le numéro 2 de 2007 (George Soros) s'est fait 2,9 milliards de dollars, le numéro 3 (James Simons) 2,8 milliards. Les 50 premiers ont gagné, ensemble, 29 milliards.

 

D'où proviennent ces sommes astronomiques ? Selon le New York Times, Paulson, comme d'autres patrons de hedge funds, a misé sur la baisse des titres hypothécaires adossés à la bulle immobilière... et il a gagné. Ce faisant, il a naturellement contribué à l'éclatement de cette bulle, même s'il n'en porte pas l'entière responsabilité. Un des fonds de Paulson a réalisé 590 % de profit en 2007.

 

Les hedge funds représentaient une valeur totale de 1.800 milliards d'euros en 2007 (+ 700 % en dix ans). Ils ont en général très peu de capitaux propres et travaillent avec l'argent que leur confient quelques "investisseurs" fortunés triés sur le volet. Ils emploient très peu de personnel. Quoi qu'il arrive, ils sont assurés de toucher une commission de gestion d'au moins 2 % des sommes engagées. Pour un milliard, cela fait 20 millions, qui reviennent presque entièrement au boss. Et quand ils ont la main heureuse - ce qui est très fréquent - les patrons de hedge funds reçoivent en outre 20 % de tous les gains. Mais ce n'est pas tout : en 2007, le Congrès (à majorité démocrate) a voté une loi exonérant ces milliardaires de l'impôt sur le revenu. A la place, ils sont assujettis à la taxe sur les gains de capital, qui est de seulement 15 %. Autrement dit, ils paient proportionnellement moins d'impôts que leur femme de ménage.

 

Inutile d'ajouter que les hedge funds spéculent également - mais dans l'autre sens - sur tous les marchés lucratifs en ces temps de crise économique et financière (pétrole, métaux, céréales, etc...) et qu'ils sont en grande partie responsables des hausses continuelles enregistrées dans ce secteur.

 

Comme il se doit, les trois premiers patrons de hedge funds (Paulson, Soros et Simons) sont juifs et sionistes - et "philanthropes" (ils consacrent 1 % de leurs revenus au financement des "bonnes œuvres" de leur Etat voyou préféré). Trois sur trois, c'est un bon ratio, aussi bon que celui de la Fed (cinq sur cinq).

 

Novembre 2010 : L'UE et les hedge funds - "La nouvelle directive est une passoire qui aura un effet inverse à celui qui est annoncé. Son objectif réel est de contrôler sommairement les fonds européens, tout en ouvrant la porte aux fonds états-uniens qui, eux, pourront spéculer sans limite au détriment des Européens."

 

Les private equity funds

Ces fonds de capitaux privés se distinguent à peine des hedge funds, si ce n'est qu'ils ont la réputation de se comporter de manière un plus un peu plus "civilisée" (et d'être un peu moins rentables). Mais beaucoup de hedge funds sont la propriété de groupes financiers de type private equity - parfois en partie, parfois en totalité.

Le Carlyle Group est considéré comme le n° 1 des private equity funds. KKR (le n° 2) et Blackstone (le n° 4) sont également assez connus, mais quand on entend parler d'eux, c'est rarement en bien. D'autres fonds similaires sont (ou étaient) liés à des groupes bancaires comme ABN-Amro, Goldman Sachs ou Lehman Brothers.

   David Rubenstein, un des fondateurs de Carlyle, estime que les fonds de capitaux privés vont, à l'avenir, se "démocratiser" en se transformant en sociétés cotées en bourse. Blackstone l'a déjà fait, Carlyle attend la fin de la crise pour le faire. Si c'était le cas, la distinction entre private equity et hedge deviendrait claire.

   En attendant, on a déjà vu des fonds (de l'une ou de l'autre catégorie) s'emparer d'une entreprise par le biais d'une minorité de contrôle acquise avec de l'argent emprunté, contraindre la direction à verser un dividende exceptionnellement élevé, puis obliger les dirigeants à endosser les dettes contractées pour l'acquisition. Ce qui, bien entendu, ne peut que conduire l'entreprise à la ruine, et son personnel à la rue. Et il n'est pas rare que de tels abus soient accompagnés de dégrèvements fiscaux et de subventions publiques - pour "stimuler l'investissement" et "sauver l'emploi".*

 

* A propos de ce genre d'opération, on utilise parfois le terme LBO (ou leveraged buy-out) que Wikipédia définit ainsi : "Financement d'acquisition par emprunt, consistant à racheter une entreprise en ayant recours à l'endettement bancaire en engendrant un effet de levier facilitant l'acquisition et la défiscalisation du projet."

 

Ces agissements mafieux rappellent un peu les activités de Bernard Tapie ("Tapie violent") lorsqu'il "redressait" des entreprises moribondes avant de les enterrer et d'empocher l'héritage. Tapie se disait "de gauche", comme George Soros.* Mais en comparaison du pillard américano-israélo-hongrois, il opérait à un niveau relativement modeste. Et comme il ne bénéficiait pas du bouclier sioniste, on n'a pas eu de scrupules à le condamner en 1996. Soros et ses semblables, eux, ne risquent rien et peuvent continuer en toute impunité. Vous ne voudriez tout de même pas que la justice soit antisémite...

 

* Entre-temps, Tapie soutient Sarkozy. Soros, lui, n'a jamais soutenu ouvertement Bush (mais n'a rien fait non plus pour le combattre). Pour récompenser Tapie, Sarkozy a fait intervenir, en 2008, sa ministre de l'Economie Christine Lagarde (plus tard directrice générale du FMI) afin que son nouveau protégé obtienne le versement de 285 millions d'euros de fonds publics dans une affaire l'opposant à l'ancien Crédit Lyonnais.

 

 

 

 "Un paradoxe à l'ère des privatisations : les fonds d'investissement détenus par des Etats et des banques centrales - joliment appelés « fonds souverains » - ont opéré leur entrée en force dans le capital des multinationales, notamment financières." :  Les fonds souverains - prédateurs, sauveurs ou dupes ?

 

Le cross-border leasing

 

A la fin des années 1990 et au début des années 2000, il existait une autre forme d'arnaque très lucrative pour les fonds vautours : le cross-border leasing (CBL) ou crédit-bail transfrontalier. La chose consistait pour un fonds américain (ou une de ses filiales) à acheter à crédit à une commune (ou entreprise publique) étrangère des biens lui appartenant (réseau de transports, d'électricité, d'approvisionnement en eau, station d'épuration, centre de congrès ou autre édifice public, logements sociaux) et à redonner immédiatement ces mêmes biens en location au vendeur. Le fonds bénéficiait alors, selon la loi américaine, d'un avantage fiscal en tant qu'investisseur à l'étranger, et faisait croire au vendeur qu'il allait lui rétrocéder une partie de cet avantage.

 

Les vendeurs-locataires municipaux, alléchés par un acompte substantiel, supérieur au premier loyer à verser, acceptaient de signer tout ce qu'on leur demandait, sans rien comprendre au contenu du contrat. Ce contrat, mis au point par des juristes new-yorkais, était si volumineux et si complexe, qu'aucun maire, conseiller municipal ou avocat mandaté par eux n'était en mesure d'en évaluer les conséquences. D'ailleurs, dans la plupart des cas, aucun responsable local n'avait eu le contrat sous les yeux - contrat bien entendu rédigé en anglais et soumis à la loi américaine, avec pour tribunal compétent un tribunal des Etats-Unis (ou d'un paradis fiscal des Caraïbes). Pour le cas où quelqu'un aurait été trop curieux, le contrat comportait une clause de confidentialité interdisant au vendeur d'en dévoiler les détails. Parfois même le nom de l'"investisseur" devait être tenu secret, de même que le nom des banques et compagnies d'assurances (souvent américaines) liées à l'opération*.

 

Des centaines de villes et entreprises publiques européennes (de préférence dans les anciens pays de l'Est, mais aussi en Allemagne, en Autriche, en Suisse, aux Pays-Bas et en France**) ont signé de tels contrats.

 

* Inutile de préciser que certaines de ces banques et compagnies d'assurances (par exemple AIG) ont été "touchées" par la crise financière (qu'elles ont elles-mêmes provoquée) et que ce sont les vendeurs européens qui en font les frais.

 

** En France : SNCF et RATP.

 

En 2004, comme il fallait s'y attendre, les autorités américaines déclarèrent qu'un montage de type CBL n'avait rien d'un investissement à l'étranger et qu'il ne pouvait donc pas bénéficier de l'exonération fiscale. Les fonds vautours, qui avaient prévu la chose, invoquèrent une clause que personne n'avait lue et répercutèrent le nouvel impôt aux communes étrangères. Du coup, l'opération perdait tout son intérêt pour celles-ci.

 

Résultat : ou bien les villes flouées allaient se lancer dans de longs procès extrêmement coûteux et sans issue (à New York, la plupart des avocats et beaucoup de juges sont juifs, comme les patrons de fonds - quelle coïncidence), ou bien elles acceptaient leur sort et continuaient, pendant 20, 30 ou 99 ans, à payer le prix fort pour un bien qui ne leur appartenait plus, tout en percevant* de trimestre en trimestre des sommes bien inférieures au prix de la location. Pour parfaire le tout, il va de soi que les frais d'entretien et de réparation du bien cédé restent à la charge des communes. Et à l'issue du contrat, il n'est pas exclu qu'un nouveau propriétaire (ou un nouveau locataire) vienne demander des comptes aux vaches à lait communales.

 

* A condition que la banque ou société fiduciaire (trustee) chargée par l'"investisseur" d'effectuer les paiements au vendeur, ne soit pas elle-même tombée en faillite - c'est arrivé en 2008. La faillite du trustee ne dispense par le locataire de payer son loyer, puisqu'il s'agit de deux opérations et de deux sociétés juridiquement distinctes.

 

Les emprunts structurés

    Moins sophistiqués que le cross-border leasing mais pratiquement aussi dangereux pour les collectivités locales, les emprunts structurés (ou emprunts toxiques) sont une spécialité de la banque franco-belge Dexia, un établissement issu de la privatisation (dans les années 1990) du Crédit Communal de Belgique et du Crédit Local de France.

   Avec sa réputation plus que centenaire d'établissement sérieux ayant pour vocation de satisfaire les besoins financiers des communes dans le respect de l'intérêt général, Dexia a su endormir la confiance de ses clients en leur proposant, au lieu de prêts classiques et éprouvés, des "produits financiers innovants" concoctés par elle. A première vue, ces prêts d'un nouveau genre étaient moins chers pour les communes : "C'est l'avantage de la privatisation, Monsieur le Bourgmestre... Signez ici, s'il vous plaît..."  Et on signait les yeux fermés un contrat contenant une clause incompréhensible qui stipulait que le "taux fixe" serait majoré en fonction du niveau futur de tel ou tel indice boursier n'ayant rien à voir avec le crédit. Les banquiers parlaient de "Step-in Step-out Collar", de "Triple Floor Fixed Rate", de "CMS Spread" ou encore de "taux lié, en-dessous de la barrière, à la pente de la courbe des taux", sans être capables d'expliquer clairement de quoi il s'agissait - si l'emprunteur avait compris, il n'aurait pas signé.

Résultat : ce n'est plus 4 % que les villes doivent payer, mais 6, 12 ou 24 %. Et comme Dexia a entre-temps titrisé beaucoup de ses crédits toxiques, la facture ne sera pas nécessairement présentée par cette banque, mais par n'importe quel créancier ou "investisseur" étranger.

 

Bien sûr, Dexia n'est pas un cas unique ; d'autres banksters l'ont imitée, à commencer par la Deutsche Bank (en France : la Société Générale, le Crédit Agricole et les Banques Populaires).

 

Plusieurs municipalités françaises victimes de cette nouvelle forme d'escroquerie (Saint-Etienne*, Rouen, Laval, Brest, Lille et des communes de Seine-Saint-Denis) ont annoncé leur intention de poursuivre en justice les banques qui leur ont octroyé ces prêts sans les informer des risques. Les chances de voir les tribunaux condamner les arnaqueurs sont bien minces.

 

* Pour la ville de Saint-Etienne, dont l'emprunt contracté auprès de la Deutsche Bank était assorti d'une indexation sur la parité livre sterling-franc suisse, la baisse de la monnaie britannique a fait grimper le taux de 4,3 % à 24 %.

 

(Dexia a bénéficié en septembre-octobre 2008 de plus de 6 milliards d'euros d'aide publique. Quelques semaines plus tard, on apprenait que la banque franco-belge finançait les colonies juives de Palestine - à des taux fixes préférentiels, bien entendu, faut quand même pas être antisémite...)

 

 

 

Stupid German money

   Dans les années 1990 et jusqu'en 2006, un régime fiscal très spécial permettait aux investisseurs allemands de faire valoir auprès de leur administration une perte fictive de 100 % (et parfois même davantage) pour toute acquisition de parts dans un fonds destiné à financer une production cinématographique aux Etats-Unis.

 Autrement dit, des nantis imposables en Allemagne (mais pas nécessairement imposés) fournissaient à Hollywood de l'argent provenant en grande partie du fisc. Grâce à cette aide aussi généreuse qu'involontaire du contribuable allemand, les producteurs pouvaient se permettre de ne pas rémunérer les capitaux reçus, voire même de ne les rembourser que partiellement. Les pourvoyeurs de "stupid German money", comme on disait alors à Hollywood, étaient néanmoins assurés de retrouver leur mise augmentée d'un honnête profit.

   Rien que de 2000 à 2005, on a collecté de la sorte douze milliards de dollars, dont une bonne partie en tant que cadeau fiscal. En 2003, plus de 20 % des capitaux investis à Hollywood provenait d'Allemagne. 46 productions sur 157 nominées pour un Oscar ont vu le jour grâce à de l'argent allemand prêté au taux de 0 %.

   On imagine les milliardaires et multimillionnaires juifs d'Hollywood pliés en deux à la pensée de faire financer par ces pauvres cons d'Allemands la production de tous ces navets, y compris et surtout ceux dédiés au culte de l'Holocauste®. On voit que l'industrie du même nom ne consiste pas seulement à verser de l'argent à Israël - loin de là.

Et pendant ce temps, le cinéma allemand, à l'exception de quelques réussites comme Cours, Lola, cours ou Good-bye Lénine, était en crise quasi-permanente et presque toujours en manque de fonds.

 

 

Oubliez tous les critères

Il n'y a pas si longtemps, l'Europe - qu'il s'agisse de l'UE ou de la zone euro - se présentait comme un modèle de gestion avisée et ne manquait jamais de faire la leçon aux candidats à l'admission.

 

Combien de fois n'a-t-on pas entendu invoquer les critères de Maastricht (taux d'inflation ne devant pas dépasser de plus de 1,5 point celui des trois meilleurs pays, dette publique totale obligatoirement inférieure à 60 % du PIB, déficit budgétaire annuel inférieur à 3 %*) ?

 

Combien de fois les technocrates de Bruxelles n'ont-ils pas reproché à tel ou tel Etat membre de subventionner ses entreprises ou de tarder à privatiser son secteur public ?

 

Depuis le début de la crise, tous ces critères sont oubliés. On recapitalise les banques, on les nationalise partiellement, on les inonde de centaines et de centaines de milliards. On reproche même à la Banque centrale européenne de trop vouloir combattre l'inflation au détriment de la croissance. L'indépendance de la BCE est un autre de ces principes jetés par-dessus bord.

 

* Pour 2010 on signale, en France, un déficit budgétaire de 8,5 % du PIB. Pour ce qui est de l'endettement public total, il est question de 82 % du PIB. Les autres pays européens affichent des taux comparables ou supérieurs : Allemagne 79 %, Belgique 100 %, Italie 116 %, Grèce 125 % (les USA annoncent 90 %, le Japon 200 %). Mais la fiabilité de ces chiffres est plus que douteuse. Pratiquement du jour au lendemain, on "découvre" ainsi que l'endettement de la Grèce est de 160 % et peut-être même de 200 %. Selon les besoins du moment, les spéculateurs et leurs complices des milieux politico-médiatiques peuvent épingler n'importe quel pays (par exemple l'Italie, fin 2011) et prétendre que sa dette s'est subitement accrue de façon astronomique - ce qui nécessite bien sûr des coupes drastiques dans les budgets sociaux. La comptabilité nationale s'apparente de plus en plus à des comptes d'apothicaire. Le taux d'endettement (réel ou imaginaire) est devenu une arme financière de destruction massive utilisée contre les Etats et la masse des citoyens.

 

Crise passagère ou systémique ?

  Le monde de la finance, de la politique et des médias a beau nous suggérer, au printemps 2008, que les banques sont tout simplement confrontées à des problèmes de liquidité qui ne tarderont pas à se résoudre dès que la confiance sera rétablie, les mauvaises surprises quotidiennes donnent à penser qu'il s'agit en fait d'une crise beaucoup plus profonde, affectant la solvabilité de tout le système. Si l'abcès n'éclate pas maintenant, cela risque de se produire plus tard - dans trois mois ou dans deux ans.

  Il n'y a aucune raison, a priori, pour que les autorités entreprennent quoi que ce soit pour assainir les marchés, puisqu'elles constituent elles-mêmes une partie du problème. Etant au service de l'oligarchie financière, elles se sont appliquées à satisfaire les exigences de celle-ci au cours des années écoulées. Aujourd'hui, par banques centrales interposées, elles déversent de l'argent frais par centaines de milliards sur les marchés - notre argent, cela va de soi.

 

Il est évident que cette crise, qui n'a rien d'une catastrophe naturelle mais tout d'un coup monté, va être l'occasion d'effectuer de nouvelles coupes et de nouvelles "réformes" antisociales. Comme l'a bien montré Naomi Klein dans son livre The Shock Doctrine - The Rise of Disaster Capitalism (2007), il faut que la société soit affaiblie et démoralisée pour mieux faire passer le traitement de choc (à la fois économique et politique) que le capitalisme de catastrophe nous réserve, conformément à la doctrine formulée par l'économiste américain Milton Friedman (juif sioniste lui aussi - pure coïncidence).

  La question qui se pose, en 2008, est de savoir si la nouvelle secousse financière est un simple avatar des crises des décennies précédentes (la dernière en date étant celle du Nouveau marché, en 2000) ou si, au contraire, nous assistons à la naissance du cataclysme ultime, le vrai de vrai qui balaiera tout sur son passage...

 

 

En marge de la crise : l'affaire Eliot "Ness" Spitzer

Le 12 mars 2008, Eliot Spitzer, gouverneur de New York et ancien ministre de la Justice de cet état, est contraint à la démission suite à une affaire de mœurs tout à fait ridicule (il fréquentait des prostituées). Les médias en font des gorges chaudes, insistant sur le fait que le Client # 9 de ces dames ne manquait pas, entre deux escapades, de jouer à l'irréprochable Mister Clean.

En fait, si Spitzer, comme tout homme politique qui "se respecte", faisait le contraire de ce qu'il prêchait, ce n'est pas pour cette raison qu'il est tombé victime de la chasse à courre. En bonne logique, il aurait même dû bénéficier de l'indulgence de la presse : en sa "qualité" de Juif sioniste, il était à l'abri de toute attaque personnelle (nécessairement "antisémite").

Comme le rappelle le Réseau Voltaire, Eliot Spitzer était même "l'espoir de la communauté juive US, qui l'imaginait un jour en président des Etats-Unis. Brillant juriste, il avait été l'assistant à Harvard d'Alan Dershowitz, le conseiller juridique de l'Etat d'Israël."  (Dershowitz est une ordure judéo-fasciste de premier ordre, partisan et justificateur de la torture, raciste et islamophobe, défenseur n° 1 de toutes les guerres sionistes passées, présentes et futures : Afghanistan, Irak, Palestine, Liban, Syrie, Iran, Darfour, etc...)

 

Le problème, c'est que même un Juif sioniste "espoir de la communauté" ne peut pas tout se permettre aux Etats-Unis. En particulier, il n'a pas le droit de mettre en cause les intérêts de l'oligarchie financière qui, comme chacun sait, est pour moitié juive. Or, Eliot Spitzer se prenait un peu trop pour le successeur d'Eliot Ness, ce flic incorruptible qui pourchassait les trafiquants d'alcool à l'époque de la Prohibition, lorsque le mafieux juif Sam Bronfman amassait les millions et bâtissait l'empire Seagram grâce à son whisky frelaté.

 

Oui, Spitzer s'était permis de mener une enquête sur le sort du fonds de pension de la ville de New York, géré par l'Israélo-Américain Alan Hevesi. Ce fonds de plus de 10 milliards de dollars avait investi dans le Carlyle Group des Bush-Ben Laden (en difficulté depuis le 14 mars 2008). Hevesi aurait utilisé le fonds de pension pour s'enrichir, lui et ses amis (chose encore plus banale, dans ces milieux, que de faire appel à des call-girls). Finalement, Hevesi a plaidé coupable et s'en est tiré avec une amende de 5.000 dollars - avec des avocats et des juges "de la communauté", pas de problème.

 

Qui plus est, en 2005-2007, Eliot Spitzer a dirigé une enquête portant sur les comptes secrets du Congrès juif mondial (dont le multimilliardaire Edgar Bronfman, fils de Sam Bronfman, est le patron). Le CJM est de toutes les arnaques, et pas seulement dans le cadre de l'Industrie de l'Holocauste. Bien entendu, ce n'est pas cet aspect particulièrement nauséabond des activités du Congrès juif, que Spitzer a voulu dévoiler. Plus modestement, il s'est contenté d'éclairer une affaire de détournement de fonds de 5 millions de dollars par l'ancien secrétaire général Israël Singer (une broutille - le chantage à l'Holocauste rapporte au bas mot des dizaines de milliards).

 

Autre chose : le 14 février 2008, moins d'un mois avant sa démission forcée, le gouverneur Spitzer avait écrit un article dans le Washington Post, mettant en cause les méthodes de prédateur employées par les prêteurs hypothécaires ("predatory lending practices by mortgage lenders"). Parmi ces méthodes : dissimulation des conditions réelles du crédit, prêts consentis sans se préoccuper de l'aptitude des emprunteurs à rembourser, taux "avantageux" destinés à attirer la clientèle mais augmentés de façon astronomique quelque temps plus tard, "forfaits" contenant des "services" douteux dont le prix n'est pas révélé à la signature, ristournes illégales, etc.

 

Comme il n'existait pas de législation fédérale interdisant ces pratiques, écrit Spitzer, l'état de New York et plusieurs autres états ont édicté une réglementation en ce sens. Qu'a fait alors l'administration Bush ? Elle a pris des mesures pour interdire aux législateurs locaux de protéger leurs citoyens contre la menace des prédateurs immobiliers. Bush est là pour protéger les banques, pas les emprunteurs...  On imagine que de nombreux banquiers "de la communauté" ont dû voir rouge en lisant l'article du gouverneur (la Maison Blanche, évidemment, ne fait rien sans les consulter).

 

Durant sa carrière, Eliot Spitzer n'a pas cessé de cibler les géants de Wall Street et a gagné de nombreux procès contre Bear Stearns, Goldman Sachs, JPMorgan, Lehman Brothers, Merrill Lynch, Morgan Stanley, le Crédit Suisse, l'UBS et la Deutsche Bank. Il n'a pas hésité à attaquer les pollueurs de la grande industrie et les exploiteurs des grandes chaînes de distribution  Alors, cette "histoire de cul" pour le faire tomber, c'est assez drôle...

 

Le journaliste investigateur américain Wayne Madsen signale que le fameux "Emperor's VIP Club", qui a coûté son poste à Spitzer, est étroitement surveillé par les services américains de renseignement et qu'il sert de couverture au Mossad (le gouverneur aurait pu s'en douter). Un autre journaliste americain, Greg Palast, rappelle que les médias alignés ont davantage parlé des 4.300 dollars versés par Spitzer pour ses visites au "club", que des 200.000.000.000 de dollars gracieusement offerts par Bernanke aux spéculateurs.  Spitzer a tout payé de sa poche, tandis que les largesses de Ben Shalom à ses amis vont longtemps peser sur les contribuables américains et - mondialisation aidant - sur beaucoup d'autres habitants de la planète, y compris ceux qui n'ont jamais entendu parler de subprime ou de Fed.

 

Chronologie de la crise

    15 mars 2007 : Faillite de New Century Financial, une société spécialisée dans le crédit hypothécaire "subprime". Ce n'est pas la première faillite de ce genre, mais la plus importante. Auparavant, il y a déjà eu ResMae, Fremont General et une trentaine d'autres cas. Les subprimes sont des crédits qui n'auraient jamais dû être accordés, car les débiteurs, souvent très modestes, n'ont pas la "surface" financière voulue.* Un remboursement normal n'est possible que si les revenus de l'acheteur ne chutent pas pour cause de perte d'emploi, et si le taux d'intérêt relativement avantageux garanti au départ pour deux ans, n'augmente pas sensiblement dès que cette période est écoulée. Deux conditions difficiles, sinon impossibles à réaliser. En cas de liquidation forcée au moment où la bulle de l'immobilier se dégonfle, le bien hypothéqué se déprécie fortement et une vente ne rapporte plus assez pour compenser les dettes. Des millions d'Américains sont tombés dans ce piège.

 

    * Avant de précipiter ses clients dans la misère, le marchand d'hypothèques n'a pas manqué de jouer le philanthrope qui permet à des Américains pauvres de se hisser au-dessus de leur condition en accédant à la propriété (argument standard de ces bonimenteurs).

 

    13 juin 2007 : Dans le Washington Post, Steven Pearlstein et Robert Samuelson (journalistes proches des milieux de la haute finance) écrivent que "le crash de l'économie américaine a commencé" et annoncent "la fin du crédit bon marché". (Pour l'Américain moyen, le crédit n'a jamais été "bon marché". La menace de Pearlstein-Samuelson rappelle un peu l'avertissement lancé aux automobilistes, comme quoi le prix de l'essence ne restera pas longtemps au niveau "ridiculement bas" auquel il se trouve aujourd'hui. Gageons que les deux journalistes n'ont pas de problèmes de crédit lorsqu'ils veulent s'acheter une villa dans les Hamptons.)

 

    25 juin 2007 : La Banque des Règlements Internationaux, banque des banques centrales, met en garde contre les dangers d'une nouvelle Grande Dépression comparable à celle des années 1930.

 

    Début août 2007 : La banque WestLB de Düsseldorf annonce 2 milliards d'euros de pertes en rapport avec les subprimes américains. D'autres banques allemandes (SachsenLB, IKB) sont également touchées. Aux Etats-Unis, American Home Mortgage Investment, organisme de refinancement des prêts hypothécaires, fait faillite. Countrywide Financial est en difficulté.

 

    10 août 2007 : Intervention des banques centrales pour contrer le manque de liquidités dû à la crise de l'immobilier américain. La BCE injecte 156 milliards d'euros en deux jours, la Fed 38 milliards de dollars. La banque centrale japonaise intervient également.

 

    14 septembre 2007 : La banque anglaise Northern Rock, victime de la crise hypothécaire, est sauvée de justesse par la Banque d'Angleterre. Elle sera nationalisée quelque temps plus tard (on nationalise les pertes, on privatise les gains). Le sauvetage coûtera 26 milliards de livres au contribuable britannique (33 milliards d'euros).

 

    19 novembre 2007 : Citigroup annonce, pour le 4ème trimestre 2007, des pertes de 18 milliards de dollars, résultant de crédits hypothécaires défaillants. Au 3ème trimestre, la banque avait déjà enregistré des pertes de 6,5 milliards.

 

    10 décembre 2007 : La banque suisse UBS annonce 10 milliards de francs suisses de pertes, qui font suite à 4,2 milliards. On parle même d'un total de 60 milliards. Ces pertes proviennent de l'immobilier et des dérivés. (1 franc suisse = 1 dollar = 0,65 euro.)

 

    12 décembre 2007 : La Fed et d'autres banques centrales mettent 65 milliards de dollars à la disposition du marché pour pallier au manque de liquidités consécutif à la crise des crédits hypothécaires.

 

    25 janvier 2008 : La Société Générale annonce une perte de 5 milliards d'euros à la suite de spéculations illégales d'un de ses employés (voir plus haut).

 

    11 mars 2008 : La Fed (seule) met 200 milliards de dollars de liquidités dans le circuit et accepte "en couverture" des titres à risque dont personne ne veut.

 

    14 mars 2008 : Un fonds de placement contrôlé par le Carlyle Group (la banque d'affaires des familles Bush et Ben Laden) doit cesser ses activités après que le milliardaire juif sioniste Larry Silverstein (profiteur du 11 septembre et complice de la destruction du World Trade Center) ait retiré sa mise (14 milliards de dollars).

 

    17 mars 2008 : La banque d'affaires Bear Stearns, en état de cessation de paiements, est reprise par JPMorgan Chase pour une bouchée de pain (1,5 % de la valeur boursière un an plus tôt), avec de l'argent prêté par la Fed. Trois jours auparavant, le banquier Alan Schwartz, PDG de Bear Stearns, disait qu'il n'y avait rien à craindre. Pour faciliter la reprise, la Fed garantit les subprimes et autres créances douteuses de la banque à hauteur de 30 milliards.  Excellente affaire pour les principaux protagonistes de ce drame (y compris pour le PDG de la banque coulée). Malheureusement, on ne peut pas en dire autant des emprunteurs qui ont perdu leur maison, ni des milliers de salariés à présent sans emploi. Déjà, en juin 2007, deux hedge funds gérés par Bear Stearns s'étaient effondrés - sans aucune conséquence négative pour les responsables.

 

    Commentaire amusé du milliardaire américain Jim Rogers, cité par le Financial Times Deutschland : "C'est la Fed qui finance les Maserati des banquiers de Wall Street."

 

    18 mars 2008 : Josef Ackermann, PDG de la Deutsche Bank, déclare que les banques ne pourront pas s'en tirer seules, et réclame l'intervention du gouvernement. Comme lui, beaucoup de partisans du "néolibéralisme", du "laissez-faire" et du "marché libre" exigent maintenant l'aide active de l'Etat pour réparer les dégâts qu'ils ont causés. (En 2007, Ackermann a gagné 14 millions d'euros - et ce, dans un pays où le SMIC n'existe pas et où des salaires horaires de 4 ou 5 euros sont tout à fait courants. 14 millions annuels correspondent à 7.300 euros de l'heure. Mais ce salaire, sans doute légèrement supérieur au vôtre, n'est encore rien en comparaison de celui des patrons de hedge funds).

 

Capitalisme à doctrine variable - L'Etat au service des banques ou de l'intérêt général ?

par Damien Millet et Eric Toussaint (sur le site du Réseau Voltaire).

 

    20 mars 2008 : Aux USA et en Grande-Bretagne, il est question de mettre en place un plan de sauvetage qui consisterait à racheter aux banques leurs créances dépréciées - à la valeur nominale, cela va de soi. Avec cet apport de fonds publics (environ 3.000 milliards de dollars si l'on en croit Paul Krugman, économiste écrivant pour le New York Times), les miraculés de la haute finance pourraient se lancer dans une nouvelle bulle spéculative. En fait, ils le font déjà, comme on peut le constater avec la hausse des cours du pétrole, des céréales, de l'or, de l'euro et de quelques autres monnaies.

 

    2 avril 2008 : 12 milliards de francs suisses de pertes supplémentaires pour l'UBS (pour le premier trimestre 2008).

 

    3 avril 2008 : La WestLB allemande (banque des caisses d'épargne publiques de l'ouest du pays) se voit octroyer par l'Etat un "parapluie risques" de 23 milliards d'euros afin d'effacer ses créances douteuses (huit mois plus tôt, on en était encore à 2 milliards). Le nouveau PDG, après avoir avoir annoncé des licenciements, déclare que la banque est à la recherche de nouvelles opportunités financières - les prochaines pertes sont pour ainsi dire déjà programmées. De son côté, la BayernLB (pendant bavarois de la WestLB) signale des dépréciations de plus de 4 milliards d'euros dans ses actifs. Bien que faisant encore partie du secteur public, ces banques se comportent de manière aussi irresponsable que les établissements privés.

 

    Tout cela n'empêche pas les apprentis-sorciers de la finance de prêcher la modération et la retenue. Quelques jours plus tôt, l'association patronale des banques avait vivement critiqué l'intention du gouvernement allemand d'augmenter les retraites de 1,1 % le 1er juillet prochain.

 

    9 avril 2008 : Selon le Canard enchaîné, le Fonds de Réserve des Retraites géré par la Caisse des Dépôts et Consignations, vient de perdre 3,1 milliards d'euros suite à un placement boursier malheureux.

 

    15 avril 2008 : Encore 10 milliards de dollars de pertes pour Citigroup et 5 milliards pour Merrill Lynch. Citigroup a besoin d'argent frais et cherche un repreneur pour son réseau bancaire allemand, de même que pour sa filiale Diners Club (cartes de crédit). La Deutsche Bank, de son côté, s'efforce de faire disparaître de son bilan pour 35 milliards d'euros de créances douteuses.

 

    18 avril 2008 : Avec l'aide du Trésor (c'est-à-dire du contribuable), la Banque d'Angleterre se prépare à insuffler 50 milliards de livres (63 milliards d'euros) aux banques en difficulté (Royal Bank of Scotland, Barclays et quelques autres). L'aide prendra la forme d'un échange de créances douteuses contre des obligations garanties par l'Etat.

 

    21 avril 2008 : La Bank of America annonce 6 milliards de dollars de pertes dans le domaine du crédit à la consommation (automobiles, cartes de crédit). C'est le deuxième point faible des banques américaines après le subprime hypothécaire.  Pratiquement tous les établissements bancaires doivent trouver d'urgence des capitaux afin de ramener à un niveau acceptable leur ratio de solvabilité mis à mal par la découverte quasi-quotidienne de nouveaux risques de crédit.

 

    24 avril 2008 : Dépréciations d'actifs de 5,2 milliards de dollars pour le Crédit Suisse, qui viennent s'ajouter aux 3 milliards de 2007.

 

    25 avril 2008 : Le bruit court que Fannie Mae et Freddie Mac, les deux principales sociétés américaines de crédit immobilier, sont menacées d'insolvabilité. Le gouvernement serait prêt à intervenir, ce qui pourrait coûter au contribuable entre 420 et 1.100 milliards de dollars.

 

    2 mai 2008 : La Fed, la Banque centrale européenne et la Banque nationale suisse annoncent leur intention de mettre 82 milliards de dollars supplémentaires (55 milliards d'euros) à la disposition du système bancaire.

 

    5 mai 2008 : Le pyromane Ben Shalom Bernanke crie au feu. A son avis, la crise immobilière américaine risque de déboucher sur une crise économique. Quelle perspicacité !...  Le chef de la Fed vient de s'apercevoir que dans le pays le plus riche du monde, des millions d'expulsions sont en cours. 18 millions de maisons individuelles sont vides et invendables, donnant à des quartiers entiers des allures de villes fantômes.

 

    21 mai 2008 : L'Institute of International Finance, un organisme présidé par Josef Ackermann (Deutsche Bank) et rassemblant plus de 300 établissements bancaires et financiers, vient de demander l'assouplissement des règles en vigueur, afin de permettre aux banques de comptabiliser leurs actifs dépréciés à la valeur qu'ils avaient avant la crise. De cette manière, la course à l'argent frais s'en trouverait freinée (et l'effondrement final retardé). C'est le contraire de la "surveillance accrue" que réclament certains politiciens (qui savent pertinemment qu'elle n'est pas possible sans changement radical de système). Avec la méthode Ackermann, pour combattre la canicule, il suffit de modifier les thermomètres et tous les problèmes disparaissent.

 

    22 mai 2008 : La presse financière américaine (notamment Bloomberg) signale un nouvel aspect de la crise, tout à fait catastrophique pour les épargnants. Il s'agit de l'effondrement des auction-rate bonds, des titres obligataires dont le taux d'intérêt, au lieu d'être fixé à l'avance, est déterminé aux enchères (c'est l'acheteur qui accepte le taux le plus bas qui l'emporte). Le client à qui un banquier ou courtier peu scrupuleux a refilé ces obligations, ignore généralement ce qu'il y a derrière et qui sont les débiteurs (par exemple : des communes qui peuvent devenir insolvables à tout moment si la crise s'étend, ou des étudiants dans l'incapacité de rembourser leurs crédits, ou n'importe quels autres emprunteurs en difficulté). Le marché des auction-rate bonds existe depuis un quinzaine d'années ; en 2004, il représentait un volume de 200 milliards de dollars (aujourd'hui probablement davantage).

 

    Le propre de ces auction-rate bonds, c'est qu'ils ne se négocient pas en bourse. Et depuis peu, rien ne va plus ; les titres sont devenus invendables. Bloomberg cite le cas d'une dame qui s'est vu conseiller, en janvier 2008, l'achat de 275.000 dollars de ces bonds. Son argent, qu'elle venait d'hériter, est à présent bloqué indéfiniment. Il n'a pas disparu mais c'est tout comme ; en tout cas, elle ne peut plus payer les études de ses enfants.

 

    Une autre cliente a perdu 200.000 dollars. Agée de 72 ans, elle les avait placés en prévision de sa retraite, qu'elle comptait prendre prochainement !  On voit que le système Sarkozy fonctionne déjà aux USA : travailler plus longtemps pour se faire voler plus...  Vive la retraite à 90 ans pour tout le monde (sauf les politiciens et les hommes d'affaires).

 

    23 mai 2008 : La crise financière ne touche pas seulement les USA et l'Union européenne. L'Islande, petit pays de 300.000 habitants, est frappée de plein fouet. Depuis quelques années, ses banques spéculent autant que les grands de Wall Street ou de la City. La Landsbanki Islands et la Kaupthing Bank, "conseillées" par des hedge funds, ont emprunté à tour de bras et se sont mises à financer des acquisitions d'entreprises à travers toute l'Europe, brassant ainsi un volume représentant neuf fois le PIB du pays* (lequel est d'environ 13 milliards de dollars). Entre-temps, les deux banques sont au bord de la faillite, mais la banque centrale est bien trop faible pour les aider. La couronne islandaise a perdu un quart de sa valeur depuis janvier ; l'inflation officielle est de l'ordre de 12 %. Il a donc fallu que les banques centrales scandinaves se cotisent pour faire parvenir aux Islandais 2,4 milliards de dollars. (A l'échelle de la France, cela correspond à 500 milliards ; à l'échelle des USA, à 2.400 milliards !)  L'aide apportée sera peut-être suffisante dans un premier temps pour calmer l'appétit des fonds vautours, mais on ne serait pas étonné d'apprendre que les besoins réels représentent un multiple de cette somme. (Voir également : 29.09.08, 6.10.08, 15.10.08, 28.10.08, 6.3.10 et 9.4.11.)

 

    * La banque Kaupthing, à elle seule, avait un total de bilan de plus de 58 milliards d'euros fin 2007 (= environ 80 milliards de dollars), soit six fois le PIB de l'Islande. C'est proportionnellement 40 fois plus que Citigroup (qui a un bilan de 2,2 billions de $ face à un PIB américain de 15 billions). Heureusement que les Islandais croient aux elfes et aux fées - ils en ont bien besoin par les temps qui courent.

 

    4 juin 2008 : D'après le Financial Times, un changement des règles comptables serait en préparation aux USA, qui obligerait les banques à faire figurer dans leurs bilans pour 5.000 milliards de dollars de "véhicules financiers" actuellement externalisés. Cette mesure, qui entraînerait pour la plupart des établissements de crédit une nouvelle dégradation de leur ratio de solvabilité, va à l'encontre de la "méthode Ackermann". Et elle ne touche de toute façon qu'une infime partie des risques potentiels générés par la bulle des dérivés, qui est 100 fois plus importante - voir plus haut.

 

    Quoi que fassent les autorités - qu'elles s'enfouissent la tête dans le sable ou qu'elles jouent très timidement la carte de la transparence -, une solution n'est pas en vue. Pour préserver le système bancaire du désastre, il faudrait stopper immédiatement toute forme de spéculation, geler tous les dérivés et autres instruments financiers, garantir les dépôts de la clientèle privée et commerciale, et repartir à zéro. Autant dire, nationaliser la finance et exproprier l'oligarchie. L'oligarchie, elle, a d'autres plans : exproprier le reste du monde et s'emparer de tout ce qui ne lui appartient pas encore.

 

    14 juin 2008 : Lehman Brothers annonce 3 milliards de dollars de pertes pour le trimestre écoulé. Si l'on en croit certaines rumeurs, la banque serait sérieusement menacée. D'un autre côté, il est probable qu'elle ne subira pas le sort de Bear Stearns, car son PDG, Richard Fuld, est membre du conseil d'administration de la filiale new-yorkaise de la Réserve Fédérale. Fuld est un milliardaire juif* qui a su profiter (en toute impunité) de ses connaissances d'initié. En 2006-2007, il a vendu pour 320 millions de dollars d'actions Lehman, alors que le cours était à son maximum. Sa position à la tête de la banque lui permettait bien entendu de savoir ce qui se préparait. Et comme Fuld a dû conserver un petit reliquat de titres d'une valeur de 100 millions, son autre job (à la Fed) va s'avérer très utile pour limiter d'éventuels dégâts.

 

    * Pas de sa faute, il aurait pu être mongol ou guatémaltèque (mais il ne serait pas devenu milliardaire).

 

    1er juillet 2008 : Nouvelle pertes pour l'UBS, la banque européenne la plus touchée. En un an, elle a dû faire face à 40 milliards de francs suisses de dépréciations (25 milliards d'euros).

 

    11 juillet 2008 : Faillite de la banque hypothécaire californienne Indymac (32 milliards de dollars d'actifs dévalorisés). Les dépôts de la clientèle devraient être pris en charge par le fonds de garantie bancaire FDIC, ce qui coûterait à cet organisme la modique somme de 8 milliards. En tout, le FDIC dispose de 53 milliards - c'est peu pour garantir 4.000 milliards de dépôts.

 

    Quasi-faillite également de Fannie Mae et Freddie Mac. Ces deux établissements privés qui refinancent près de la moitié des prêts immobiliers aux Etats-Unis, soit 5.300 milliards de dollars, vont faire l'objet d'un plan de sauvetage à l'aide de fonds publics.  Comme toujours, l'Etat providence vole au secours du grand capital.  A l'origine, Fannie Mae était un établissement financier public (Government sponsored enterprise). Fondé en 1938 dans le cadre du New Deal du président Roosevelt, afin de permettre aux familles modestes d'acquérir leur maison, il fut privatisé en 1968 et perdit son caractère social. En revanche, ses privilèges fiscaux et comptables furent maintenus, de même que la possibilité de se procurer des liquidités à bon compte auprès de la Fed - le tout, bien entendu, pour le seul profit des actionnaires privés. En 1970, pour "animer le marché", on créa un clone de Fannie Mae : Freddie Mac.

 

    17 juillet 2008 : La banque américaine Merrill Lynch annonce pour 5 milliards de dollars de pertes supplémentaires. Citigroup, de son côté, affiche un nouveau trou de 7 milliards, soit plus de 40 milliards en tout en un an. Le numéro un de la finance mondiale aurait réussi entre-temps à se procurer suffisamment de capitaux frais, notamment grâce à la vente de son réseau allemand au Crédit Mutuel* français. Prochaine "surprise" au plus tard dans trois mois.

 

    * C'est Lehman Brothers - en faillite deux mois plus tard - qui a "conseillé" le Crédit Mutuel dans cette affaire. La Citibank, de son côté, a "conseillé" ses clients en leur fourguant systématiquement des certificats Lehman dont elle savait pertinemment qu'ils ne valaient pas un clou.

 

    25 juillet 2008 : Deux nouvelles faillites bancaires (First Heritage Bank et First National Bank of Nevada). Comme il s'agit de petits établissements régionaux, la bourse ne s'affole pas. D'ailleurs, le FDIC attend toujours le vendredi soir pour annoncer ce genre de nouvelles.

 

    8 septembre 2008 : Nationalisation de Fannie Mae et Freddie Mac. Le Trésor américain s'engage à recapitaliser les deux établissements à hauteur de 200 milliards de dollars. Cette somme sera-t-elle suffisante ?...

 

    12 septembre 2008 : Sur le marché des changes, le dollar a repris du poil de la bête. Un euro ne coûte plus que 1,40 $ contre près de 1,60 en juillet. Entre-temps, l'once d'or est à 750 dollars (1.000 dollars en mars) et le baril de pétrole à 100 dollars (près de 150 en juillet). On voit que la spéculation est possible dans les deux sens.

 

    15 septembre 2008 : Merrill Lynch échappe de justesse à la faillite, grâce à une reprise de dernière minute par la Bank of America. Lehman Brothers a moins de chance et doit déposer son bilan ; le milliardaire Richard Fuld va-t-il être obligé de s'inscrire au chômage ?...  En l'espace de six mois, trois des principales banques d'investissement des USA ont disparu (Bear Stearns, Merrill Lynch, Lehman). Qui sera la prochaine ?...

 

    De son côté, l'assureur AIG - American International Group (numéro un mondial) doit faire face à de sérieuses difficultés ; il lui manque la bagatelle de 75 milliards de dollars pour faire face à ses obligations immédiates. Pour parfaire le tableau, la Washington Mutual (WaMu) de Seattle, la plus grande caisse d'épargne des Etats-Unis, annonce une perte de 3 milliards pour le trimestre, plus 16 milliards probables prochainement sur un total de créances hypothécaires douteuses dans ses livres de plus de 180 milliards. Et il semblerait que WaMu soit bientôt suivie par Wachovia de Charlotte (Caroline du Nord), la quatrième banque américaine. (Indépendamment de ses problèmes financiers actuels, Wachovia a la réputation d'être une banque qui aime arnaquer les épargants : en 2007, elle a encaissé pour 150 millions de dollars de chèques non signés, soi-disant émis par sa clientèle ; elle a mis en circulation de la fausse monnaie ; elle a harcelé téléphoniquement ses clients âgés pour leur fourguer des titres sans valeur. Wachovia a également été mêlée à des histoires de blanchiment de narcodollars.)

 

    En Europe, la situation n'est guère plus brillante. La BCE et la Banque d'Angleterre injectent 37 milliards d'euros de plus dans les circuits financiers. Les titres bancaires chutent. L'action HBOS - Halifax Bank of Scotland perd près de 30 % en quelques heures.

 

    A part ça, tout va très bien...

 

    16 septembre 2008 : Sauvetage d'AIG grâce à 85 milliards de dollars de fonds publics (les 75 demandés + un petit pourboire) en échange d'une participation de l'Etat (nationalisation partielle). Oncle Sam en profite pour donner 50 milliards de plus aux autres responsables de la crise financière. L'Europe lui emboîte le pas et distribue de son côté le double de ce qu'elle avait distribué la veille.

 

    17 septembre 2008 : HBOS, au bord de la faillite, est racheté par son concurrent Lloyds TSB. Les banques centrales continuent de déverser des dizaines et des dizaines de milliards sur les marchés financiers - plus personne ne compte. La banque allemande KfW (établissement public) effectue "par erreur" (et à fonds perdus) un virement de 300 millions de dollars en faveur de Lehman Brothers, en liquidation depuis deux jours (certaines sources parlent même de 530 millions).

 

    18 septembre 2008 : La banque britannique Barclays rachète une partie des dépouilles de Lehman. Nul ne sait au juste ce qui a été manigancé dans la coulisse (c'est le cas de le dire), mais il y a fort à parier que cette faillite arrangée ne sera pas une tragédie pour tout le monde. Dans cet article célébrant la banque juive* aux multiples vies, les "Patrons juifs de France" jubilent.  Lehman est mort, vive Lehman !  Et merde pour ces cons d'épargnants qui avaient cru que leur argent était en sécurité.

 

    * La banque juive ?  C'est pas une expression antisémite, ça... ?

 

    Un certain Olivier Pastré, professeur d'économie et banquier*, rassure ici ceux d'entre eux (les cons d'épargnants) qui n'ont pas encore subi le sort des clients de Lehman. Ils ne risquent rien, dit-il, "car les banques de détail ne vont pas faire faillite".  Qu'est-ce qu'il en sait ?...  Pastré prétend que, contrairement à ce que disent "les dépressifs", "la crise actuelle n'a rien à voir avec 1929" et que "les bêtises faites alors par les banques centrales ne sont plus faites aujourd'hui". En 1929, on était dès le départ résolument déflationniste, alors qu'en 2008, on inonde les marchés de centaines de milliards de liquidités.  Et alors ?...

 

    C'est un peu comme si un "expert" avait dit en 1939 : "La situation actuelle n'est pas du tout comparable à celle de 1914 ; personne ne commettra plus la bêtise de se lancer dans une guerre de tranchées. En 14, les fantassins devaient se déplacer à pied ; un quart de siècle plus tard, on est mobile et motorisé..."  (Argument imparable qui aurait certainement rassuré les futurs 60 millions de morts de la Deuxième Guerre mondiale.)

 

    Le problème, bien sûr, ce n'est pas que telle ou telle "bêtise" soit reproduite à l'identique, mais que l'on retrouve, dans le monde actuel de la finance, le même état d'esprit qu'en 1929 - en bien pire encore. Une bulle est une bulle, et au-delà d'une certaine taille, rien ne peut l'empêcher d'éclater. En démantelant tous les garde-fous mis en place sous Roosevelt, on a rendu possible - et probable - un nouveau 1929. Après la grande catastrophe, tous les Pastré du monde viendront nous raconter qu'on ne pouvait pas prévoir. (Les plus gonflés d'entre eux prétendront qu'ils nous avaient prévenus.)

 

    * Olivier Pastré est président de l'IM Bank de Tunis, après avoir été administrateur de diverses banques et fonds d'investissement du Maghreb.

 

    Aux Etats-Unis, la banque d'investissement Morgan Stanley, assez durement frappée par la crise, négocie paraît-il avec Wachovia en vue d'une éventuelle fusion : avec deux jambes de bois, on court plus vite.

 

    19 septembre 2008 : Les autorités américaines annoncent la création d'un fonds spécial chargé de délester les banques de leurs créances les plus dépréciées*. L'opération coûtera plusieurs centaines de milliards de dollars qui, espère-t-on, seront remboursés un jour. Avec mille fois plus de dérivés en circulation (500.000 milliards de dollars en 2007 et sans doute 700.000 aujourd'hui), on peut légitimement douter qu'un tel fonds soit suffisant et que les banques soient en mesure de rembourser un jour.

 

    Les innombrables milliards déjà jetés dans le gouffre de la finance depuis un an sont également remboursables - mais pas nécessairement remboursés. En fin de compte, c'est le contribuable qui paie. Et chaque dollar public versé pour "aider les banques" alimente directement ou indirectement la spéculation.

 

    Spéculation que personne ne songe à supprimer - on ne va quand même pas imposer le communisme à Wall Street...  Bien sûr, il y aura peut-être un ou deux embellissements superficiels. A New York et à Londres, on parle de suspendre pour trois mois les ventes de titres à découvert. Mais qui empêchera les spéculateurs de passer par une autre place ?...  Il est clair que cette mesure a principalement pour but d'éviter un effondrement boursier des valeurs bancaires, déjà bien secouées au cours des quatre derniers jours ; elle ne résout en rien le véritable problème.

 

    * On avait procédé de même dans les années 1980 pour endiguer la crise des caisses d'épargne (savings and loan crisis). Mais la comparaison s'arrête là, car le sauvetage n'avait coûté alors que 125 milliards de dollars au total.

 

    Un conseil (gratuit) à l'intention du Trésor américain : en contrepartie de ses actifs, le fonds spécial 2008 devrait émettre des certificats que l'on placerait auprès du grand public - par l'intermédiaire des banques, évidemment, et après avoir obtenu des rating agencies la note AAA (l'équivalent de 20 sur 20).  Sûr que ça se vendrait bien. Plus on recycle et plus ça rapporte...

 

    22 septembre 2008 : Le fonds de sauvetage du gouvernement américain sera doté de 700 milliards de dollars (l'équivalent des dépenses militaires ou du déficit budgétaire d'une année normale). Avant d'actionner la "planche à billets", Washington demande à ses fidèles alliés de l'aider un peu à rassembler cette somme. Les Européens, pourtant habitués à payer les pots cassés des Américains, refusent poliment.

 

    Les banques centrales, en Europe, au Japon, aux USA, continuent d'injecter de l'argent frais par tranches de 50 ou 100 milliards, sur des marchés "en manque de liquidités". C'est un véritable coup de fouet pour la spéculation : les cours de l'or et du pétrole se remettent à grimper (jusqu'à 900 et 130 $ respectivement).  Bien entendu, le problème actuel ne résulte pas d'un manque de liquidités mais d'un manque général de confiance entre banques.

 

    Nouvelle mesure purement cosmétique aux Etats-Unis : on supprime le statut particulier des banques d'investissement, qui n'existait plus que sur le papier. En principe, toutes les banques seront désormais soumises aux mêmes contrôles - ce qui ne change pas grand-chose, puisque les contrôles sont purement virtuels dès qu'il y va de l'essentiel.

 

    A New York, juste après avoir rencontré le sioniste Tim Geithner*, patron de la branche locale de la Federal Reserve Bank, le sioniste Nicolas Sarkozy demande "que les responsables du désastre soient sanctionnés". Chiche !  Au lieu de faire la guerre en Afghanistan, qu'il donne l'ordre de bombarder Wall Street et la Fed...

 

    * En novembre 2008, après la victoire électorale d'Obama, Geithner sera choisi comme futur ministre des Finances.

 

    25 septembre 2008 : Après que de nombreux clients aient vidé leurs comptes, la Washington Mutual est en état de cessation de paiements : c'est la plus grande faillite d'une banque de dépôts dans l'histoire des Etats-Unis. Les autorités placent la WaMu sous séquestre et revendent une partie de ses activités à JPMorgan Chase pour 1,9 milliards de dollars, sans qu'il en coûte un cent au FDIC. Le reste restera probablement à la charge du contribuable.

 

    La mise en place du fonds de sauvetage est accompagnée de vives discussions. Certains députés, pour ne pas compromettre leur réélection en novembre (malgré la généralisation de la fraude électronique), proposent que le Trésor public n'agisse pas sans contrepartie. En échange de la reprise des créances douteuses, l'Etat deviendrait actionnaire des banques "sauvées". Le versement d'indemnités de départ astronomiques (parachutes dorés) aux banquiers banqueroutiers serait exclu. Et surtout, il y aurait des dispositions financières et administratives en faveur des Américains modestes directement menacés par la crise hypothécaire et la perte de leur maison.

 

    Bien entendu, Ben Bernanke (chef de la Fed) et son compère Henry Paulson (ministre des Finances, chef du Trésor, ancien PDG de Goldman Sachs) s'opposent formellement à ces mesures abominablement "socialistes". Ce qu'ils veulent, c'est un chèque en blanc pour les "responsables" et l'assurance que tout pourra continuer comme avant.

 

    29 septembre 2008 : La crise financière frappe l'Europe. La banque Fortis du Benelux est sauvée de la faillite grâce à une prise de participation des trois gouvernements de 11 milliards d'euros. Bradford & Bingley, banque hypothécaire britannique en difficulté (50 milliards d'euros de créances à risques), est elle aussi partiellement nationalisée. La banque allemande Hypo Real Estate, menacée de liquidation, obtient in extremis une aide de 35 milliards d'euros, dont 27 accordés par l'Etat et 8 par un consortium de banques privées. En Islande, l'Etat doit reprendre 75 % du capital de la banque Glitnir pour lui éviter l'effondrement...  Prochains candidats au plongeon : la banque franco-belge Dexia et la Roskilde Bank du Danemark.

 

    Aux Etats-Unis, Wachovia a trouvé un "sauveteur" (plus solide, paraît-il, que Morgan Stanley) : il s'agit de Citigroup*. Le plus curieux est que le groupe en question était à la recherche de liquidités il y a à peine six mois, et que pour s'en procurer, il a dû se séparer de plusieurs de ses filiales. Et voilà qu'il a de l'argent plein les poches et peut se permettre de racheter ses concurrents...  Il y a certainement une large part d'intox dans toutes ces "informations" financières. Bien malin qui pourrait dire ce qui nous attend demain.

 

    * Finalement, c'est Wells Fargo - le troisième larron - qui reprendra Wachovia.

 

    D'après le Financial Times Deutschland, le volume total des dérivés de crédit CDS (voir plus haut) diminue depuis quelque temps. On en serait maintenant à 55 billions* de dollars, une somme encore supérieure au PIB mondial (54 billions). Au passage, on apprend que la banque Lehman Brothers, en liquidation depuis le 15 septembre, était elle aussi "vendeuse de protection" CDS. Sa disparition a fait automatiquement baisser l'encours global. (D'un autre côté, de nombreux emprunts de la banque en faillite étaient "garantis" par des CDS - 365 milliards si l'on en croit un recensement effectué deux semaines plus tard. On ignore au juste qui sont les "assureurs", mais il est probable que si on leur demande de rembourser les pertes, il y aura de nouvelles défaillances. C'est un des aspects de "l'effet domino" dont tout le monde parle depuis quelques semaines.)

 

    * Début novembre 2008, le total serait tombé à 33 billions.

 

    Selon l'agence Bloomberg, le syndic de faillite de Lehman vient de constater la perte mystérieuse de 400 milliards de dollars durant les mois précédant le dépôt de bilan - perte due, paraît-il, aux fluctuations du marché. On ne serait pas étonné d'apprendre que cette somme n'est pas perdue pour tout le monde*, même s'il est peu probable qu'on connaisse jamais les dessous de l'affaire. En tout cas, on commence à comprendre pourquoi Lehman n'a pas été "sauvé" comme les autres.

 

    Là aussi, on voit ce que valent les annonces officielles : le 14 juin 2008, quand Lehman faisait état de 3 milliards de perte, la réalité était déjà cent fois pire. On se demande combien d'autres mensonges vont éclater au grand jour dans les semaines et les mois à venir.

 

    * Malgré la faillite (ou plutôt grâce à elle), Richard Fuld, le PDG milliardaire de Lehman, a touché 450 millions de dollars supplémentaires à titre d'indemnité. Revers de la médaille : un épargnant spolié lui a mis son poing dans la gueule (encore une grave manifestation d'antisémitisme recrudescent).

 

    Pour terminer cette belle journée du 29, le Congrès américain rejette le plan de sauvetage légèrement amendé par les soins de Bernanke-Paulson. Certains opposants, surtout républicains, estiment que le projet est trop dirigiste. D'autres, surtout démocrates, pensent que le projet ne va pas assez loin. Quelques "contestataires de gauche" vont même jusqu'à exiger une limitation générale des salaires versés aux dirigeants de banques bénéficiant de l'aide gouvernementale. Les escrocs de Wall Street et leurs complices de Washington protestent, affirmant qu'une telle mesure "affecterait la compétitivité" (sic).

 

    La discussion reprendra prochainement, mais pas demain. Le Congrès ne siègera pas le 30 septembre, car il s'agit d'un jour férié juif. Personne ne peut exiger des "patriotes" de la Knesset américaine qu'ils viennent "travailler" ce jour-là, au lieu de fêter le Nouvel An israélite comme tout le monde. A plus tard, donc, dans les territoires occupés de Capitol Hill.  Shalom USraël...

 

    30 septembre 2008 : Rosh Hashana millésime 5769. Sur CNN, chaîne judéophile s'il en est, l'animateur (juif) Larry King interroge deux économistes (juifs) sur le rejet du plan de sauvetage : Ben Stein (supporter de McCain) et Paul Krugman* (supporter d'Obama). Merveilleuse pluralité américaine...

 

    En Europe, sans le moindre respect pour le caractère sacré de cette journée, les gouvernements belge, luxembourgeois et français transfèrent 6,4 milliards d'euros à la banque Dexia pour lui éviter la faillite.

 

    * En octobre 2008, Krugman obtiendra le Prix Nobel d'Economie - un prix presque toujours attribué à des professeurs juifs (Hurwicz, Maskin et Myerson en 2007, Phelps en 2006, Aumann en 2005, etc. jusqu'à Samuelson en 1970, en passant par Milton Friedman en 1976). Comme l'écrit Wikipédia, "le choix des lauréats a été critiqué, pour avoir souvent favorisé des économistes 'orthodoxes' (dont ceux de l'école de Chicago)" - il s'agit des fameux "Chicago Boys" de Friedman, le théoricien et justificateur du cannibalo-capitalisme que nous voyons à l'œuvre aujourd'hui.

 

    3 octobre 2008 : Le Congrès américain vote le plan de sauvetage après avoir été soumis à de très fortes pressions : menace de décréter la loi martiale en cas de second refus, achat de voix par Goldman Sachs, etc.  Entre-temps, il n'est plus question de 700 milliards mais de 850, car le paquet contient maintenant, à la demande de certains députés, de nombreux cadeaux fiscaux en faveur de groupes "menacés par la crise" - comme par exemple l'industrie du cinéma et de la télévision, le sport automobile et les propriétaires de circuits, les énergies renouvelables, et même la recherche scientifique visant à améliorer la qualité de la laine (!)  Les membres du Congrès ont profité de l'occasion pour faire passer d'un seul coup tous les projets d'aide fiscale qu'ils avaient dans leurs cartons. Pour les lobbyistes, la date du 3 octobre est à marquer d'une pierre blanche.

 

    Au cours de la dernière semaine de septembre, les banques américaines ont emprunté en moyenne, chaque jour, 368 milliards de dollars à la Fed. La semaine d'avant, la moyenne journalière était encore de "seulement" 188 milliards. Bien sûr, il ne s'agit que de sommes prêtées, mais il est clair que les banques ne se contentent plus d'emprunter de nouveau ce qu'elles remboursent à la banque centrale ; elles empruntent chaque fois davantage. Tant que la Fed le permet, les banquiers n'ont aucune raison de se gêner. Le marché monétaire entre banques est pratiquement gelé ; le seul moyen de satisfaire ses besoins de trésorerie est de passer par la Fed. (La situation n'est pas tellement différente en Europe.)

 

    Tout cela n'empêche pas Wells Fargo de se porter acquéreur de Wachovia, entrant ainsi en concurrence directe avec le Citigroup.

 

Renflouement :

Bien sûr, la Bank of America symbolise ici l'ensemble du système bancaire.

(Bailout, un mot que l'on entend cent fois par jour depuis un certain temps, c'est le fait de

se porter caution pour quelqu'un, de le tirer du pétrin - pas sûr que le terme soit bien choisi.)

 

 

Le "président" américain  restaure la confiance sur les marchés :

 

"Pas de panique... C'est juste du papier..."

(Ou comme il disait il y a quelques années : "Cet argent est à vous, vous avez payé cher pour l'avoir...")

 

 

(En matière d'ignorance et d'incompétence, Bush n'est pas un cas isolé. En septembre 2008, Joe Biden, candidat démocrate à la vice-présidence, déclare sur CBS : "Quand la bourse s'est effondrée, en 1929, le président Roosevelt [démocrate lui aussi] est aussitôt intervenu à la télé pour expliquer à ses concitoyens ce qui s'était passé..."  Le problème, c'est que Roosevelt n'a été élu que trois ans plus tard, et que la télévision n'existait pas encore en 1929 - si ce n'est au stade purement expérimental, en Allemagne.)

5 octobre 2008 : Echec du plan de sauvetage de la banque Hypo Real Estate (HRE) de Munich. Il s'avère que le trou n'est pas de 35 mais de 150 milliards d'euros. Les banques privées refusent de s'engager (pour 8 milliards) comme elles l'avaient promis le 29 septembre. L'Etat va donc devoir tout prendre à sa charge, s'il veut éviter la plus grande faillite allemande de tous les temps. Dans un premier temps, le gouvernement accorde 50 milliards, ce qui devrait suffire jusqu'à la fin de l'année (ou jusqu'à la fin de la semaine). Parallèlement, le PDG de HRE (salaire annuel : 1,9 million d'euros) est "sanctionné" (comme dirait Sarkozy). Il doit démissionner et se contenter d'une pension de retraite correspondant à 70 % de son salaire (plus une indemnité de départ de l'ordre de 10 millions).

  Comme pour HRE, le premier "sauvetage" de Fortis (décidé également le 29 septembre) s'avère inefficace, de sorte que le gouvernement des Pays-Bas nationalise en totalité le réseau hollandais de la banque, tandis que BNP Paribas reprend la partie non-étatisée de Fortis-Belgique et Fortis-Luxembourg.

 

6 octobre 2008 : Les dirigeants des pays européens assurent les uns après les autres qu'ils ont l'intention de "protéger l'épargne". Comme des dispositions concrètes existent déjà un peu partout, ces promesses n'apportent pas grand-chose de nouveau ; elles sont vagues et n'engagent à rien...  En Islande, le gouvernement décrète l'état d'urgence financier et prend le contrôle du système bancaire. La couronne islandaise perd 30 %.

 

7 octobre 2008 : Le gouvernement de Londres débloque 500 milliards de livres (640 milliards d'euros) en faveur des banques. 200 milliards seront "prêtés" pour trois mois ; 250 milliards serviront à garantir les actifs dépréciés ; 50 milliards seront utilisés pour recapitaliser les principaux établissements financiers, dont Barclays, Royal Bank of Scotland, HBOS, HSBC et Lloyds TSB. Ces 500 milliards de livres dont vont bénéficier les banques britanniques correspondent à 870 milliards de dollars, soit plus que le récent plan de sauvetage américain.

  Aux USA, en Espagne, au Japon, les banques centrales continuent d'injecter les milliards sans compter. Comme dit un courtier de Tokyo, la transfusion sanguine se poursuit tandis que l'hémorragie continue de plus belle.

 

8 octobre 2008 : La Fed, la Bank of England, la BCE ainsi que les banques centrales suisse, suédoise et canadienne abaissent simultanément leurs taux directeurs de 0,5 point. Cette mesure censée ranimer la bourse en chute depuis trois semaines, reste sans effet - c'est le contraire qui aurait été étonnant. Autre signe que les marchés ne suivent pas la Fed : alors que le taux directeur de cette institution est maintenant de 1,5 %, le taux correspondant sur le marché monétaire "libre" (Libor - London interbank offered rate) est de 4,75 % pour les prêts en dollars à trois mois et même de 5,1 % pour les prêts "au jour le jour".

 

9 octobre 2008 : Après avoir été "sauvée" le 30 septembre, Dexia est de nouveau en danger de mort. La France, la Belgique et le Luxembourg garantissent donc tous les emprunts qu'elle effectuera sur les marchés - sans aucun contrôle, cela va de soi. Le "programme antidrogue" mis en place par les gouvernements assure aux camés de la finance un approvisionnement illimité aux frais des contribuables.

 

Si l'on veut savoir à quoi servent les "sauvetages", il suffit de regarder du côté d'AIG : "Six jours après avoir été sauvés de la faillite par une injection de 85 milliards de dollars frais, une poignée de dirigeants de la société d'assurance ont fêté ça dans un hôtel de luxe pour la modique somme de 440.000 $."  Vive la crise !  (Le 9 octobre, AIG annonce qu'il lui manque encore 37,8 milliards de dollars.)

  En Europe, Fortis imite AIG et s'offre un petit banquet au Restaurant Louis XV de l'Hôtel de Paris à Monte-Carlo. Mais vu que les amis belges sont tout de même plus modestes que leurs collègues américains, ils ne dépensent que 150.000 euros pour 50 convives.

  Un adage juif de Wall Street recommande de vendre à Rosh Hashana (c'était le 30 septembre) et d'acheter à Yom Kippour (c'est aujourd'hui). Les financiers, eux, ont vendu à l'une et l'autre de ces dates - tant pis pour l'adage. Et tant pis aussi pour la repentance (c'est le sens profond du Yom Kippour). Les banquiers ne croient pas en Dieu, mais ils espèrent que Dieu croit en eux - et qu'il les aidera à sortir enrichis de la crise (on peut compter sur lui).

 

10 octobre 2008 : A Washington, les sionistes Dominique Strauss-Kahn (patron du FMI) et Robert Zoellick (chef de la Banque mondiale) "déplorent" que la crise frappe aussi les pays pauvres (des pays que ces salauds ont pourtant eux-mêmes contribué à appauvrir).

 

   En Amérique latine, les Etats anti-impérialistes (Cuba, Venezuela, Equateur, Bolivie) proposent de mettre en place un Fonds monétaire alternatif. Il existe déjà une banque de développement indépendante, la Banque du Sud, qui regroupe le Brésil, l'Argentine, le Venezuela, la Bolivie, l'Equateur, le Paraguay et l'Uruguay. Le Brésil, encore tributaire il y a quelques années des organisations prédatrices de Washington, a entre-temps totalement remboursé sa dette extérieure et dispose même de 200 milliards de dollars de réserves.

   Pour le président venezuelien Hugo Chávez, il faut dissoudre le FMI et faire le procès des responsables, à commencer par Strauss-Kahn et Bush. "Le capitalisme de rapine devient de plus en plus insupportable pour les peuples du monde... La crise actuelle n'est pas seulement une crise financière, économique et alimentaire. Elle marque le commencement de la fin d'une époque dominée par un système pervers..."

   En attendant, selon une étude menée par le World Economic Forum auprès de dirigeants d'affaires britanniques, le classement des pays par ordre de solvabilité ne correspond plus du tout à ce qu'il était il y a encore quelques mois. En tête, on trouve le Canada, la Suède, le Luxembourg et l'Australie. La France est 19ème, l'Allemagne 39ème (derrière le Botswana), les USA 40ème, le Royaume-Uni 44ème. C'est un classement sans doute très subjectif, mais au moins aussi valable que celui des agences de notation à la solde des fauteurs de crise.

"Le capitalisme est un système fait pour enrichir les riches en appauvrissant les pauvres. Pendant la 'crise' cet enrichissement des plus riches au détriment de moins riches qu'eux se fait d'un seul coup. La crise, par conséquent, ce n'est pas quand le capitalisme fonctionne mal, c'est au contraire quand il fonctionne au mieux." : La crise, c'est l'orgasme du capitalisme !

 

Virons-les tous !  par Danielle Bleitrach.

 

Selon le Wayne Madsen Report, les USA s'apprêteraient à proclamer la loi martiale pour faire face aux troubles sociaux en cas d'effondrement financier et bancaire.

 

Dans Le Figaro, le sioniste Ivan Rioufol écrit : "Le capitalisme financier est utile..."  Utile pour qui ?...  Rioufol (ça rime avec branquignol) part en guerre contre les "antilibéraux", les "antiaméricains" et même les "enfants de Robespierre" (?) qui profitent de la crise pour donner leur avis, alors que Wall Street ne leur a rien demandé. Au passage, il exécute le Hamas, dont le porte-parole Fawzi Barhoum a osé déclarer que les problèmes actuels s'expliquent par "la mauvaise gestion administrative et financière et un mauvais système bancaire mis en place et contrôlé par le lobby juif". Parce que, bien entendu, ce lobby (que Rioufoldingue met entre guillemets, comme s'il s'agissait d'une invention palestinenne), ce lobby inexistant, donc, n'a strictement rien à voir avec la crise actuelle.

 

12 octobre 2008 : Le leader altermondialiste José Bové demande la création d'un Tribunal pénal international pour juger les responsables des crises économiques, les spéculateurs et les criminels financiers. (En France, ce sont ces criminels et leurs complices qui font juger les contestataires comme Bové.)

 

13 octobre 2008 : Action concertée des pays de la zone euro pour "sauver le secteur bancaire". Les ennemis déclarés de l'assistanat consacrent des centaines et des centaines de milliards pour renflouer les banquiers spéculateurs. L'effort le plus important est consenti par l'Allemagne : 500 milliards de fonds publics qui seront, paraît-il, "soit remboursés, soit pas du tout utilisés" - de qui se moque-t-on ?...

 

L'opération, un peu copiée sur le plan Darling (c'est le nom du ministre britannique des Finances, ça ne s'invente pas), prévoit un fonds de 100 milliards servant à recapitaliser les établissements financiers et à reprendre leurs actifs toxiques. Le gros du paquet-cadeau : 400 milliards d'euros de garanties devant permettre aux banques de se prêter mutuellement de l'argent. Cela signifie que si la Deutsche Bank avance 20 milliards à la Commerzbank, pour que celle-ci puisse faire face à ses obligations, l'Etat en garantit le remboursement. Personne ne cherche à savoir à quoi servira cette somme : faire tourner l'économie réelle ou alimenter le grand tonneau des Danaïdes de Wall Street ?... Peu importe...  Bien sûr, rien n'est prévu pour stopper l'hémorragie dérivative, mais on encourage les dons de sang. Allez-y, on a besoin de 15 milliards de litres par jour. (De toute façon, c'est obligatoire...)

 

Toutefois, pour prouver que tout cela n'est pas "pour rien", on envisage également, le cas échéant et sous toutes réserves, de fixer - peut-être - un plafond éventuel aux sommes perçues par les PDG, mais seulement s'il s'avère que la situation le justifie compte tenu du contexte, vous comprenez... Il paraît que ça va être très efficace et dissuasif - un peu comme lorsque les villes américaines limitent les ventes d'armes à deux mitraillettes par semaine et par personne de plus de seize ans.

 

Quelques heures après sa voisine, Sarkozy présente un plan analogue*, mais pour 360 milliards seulement (quand on est petit, il faut assumer). Les autres pays font de même : Espagne 100 milliards, Autriche 100 milliards, Pays-Bas 200 milliards, etc...  En tout, 1.700 milliards.

 

* Le projet de loi, quasiment identique dans tous les pays, à l'exception de la somme engagée, a éte rédigé par des "stagiaires" délégués auprès du ministère allemand des Finances par le lobby des banques. C'est ainsi que fonctionne la "démocratie" européenne en 2008.

 

Bien sûr, ces sommes astronomiques entraînent un accroissement de la dette publique, même si ce n'est qu'en partie, même si ce n'est pas dans l'immédiat. Et à qui vont s'adresser les Etats pour combler leurs gigantesques déficits ?  Au marché financier et... aux banques, bien entendu...  Prête-moi de l'argent pour que je puisse te faire un cadeau. Mais si t'as pas assez, t'inquiète pas, je te dépannerai...

 

The woman who could have prevented this financial mess was silenced by Greenspan, Rubin and Summers - En 1997, Brooksley Born, directrice d'une agence fédérale américaine chargée de suivre les opérations à terme et sur options, a témoigné devant le Congrès et mis en garde contre les dangers émanant de l'anarchie des dérivés. Au lieu de l'écouter, Alan Greenspan (chef de la Fed), Robert Rubin (ministre des Finances, ancien de Goldman Sachs) et Lawrence Summers (ministre-adjoint des Finances) l'ont réduite au silence. Arthur Levitt, patron de la Commission de contrôle des opérations de bourse (SEC), les a soutenus contre Born. (Par le plus grand des hasards, il se trouve que ces quatre hommes sont juifs - ce sont des choses qui arrivent...)

 

14 octobre 2008 : Aux Etats-Unis, le gouvernement débloque 250 milliards de dollars (sur les 850 autorisés récemment) pour entrer au capital de plusieurs grandes banques, dont Citigroup, JPMorgan Chase, Bank of America, Goldman Sachs, Morgan Stanley et Merrill Lynch.

 

Après la dégringolade de ces derniers jours, la bourse remonte. C'est bien, disent les "experts" payés par le patronat, c'est un bon début, mais il faut continuer d'aider les entreprises. En revanche, pas question d'augmenter le pouvoir d'achat de la population pour stimuler la conjoncture. Un plan de relance de 100 milliards serait "trop cher" et "trop inflationnaire", et puis tout le monde en profiterait - on ne peut quand même pas faire ça. Mieux vaut donner directement 5 ou 10 fois plus à la bande de banksters qui a provoqué la crise...

 

15 octobre 2008 : Wall Street et les autres bourses repartent vers le bas ; la reprise n'aura été que de courte durée...  En Islande, pour faire comme tout le monde mais sans trop savoir pourquoi, la banque centrale baisse son taux directeur de 15,5 à 12%.

 

16 octobre 2008 : Aide du gouvernement suisse à l'UBS - participation au capital à hauteur de 6 milliards de francs et rachat d'actifs toxiques pours 50 autres milliards (en tout environ 36 milliards d'euros). La bourse continue de chuter.

 

A Bruxelles, la démagogie bat son plein. On veut paraît-il s'attaquer aux paradis fiscaux (mais sans mettre en cause Jersey et Monaco, qui sont dans l'UE sans y être - d'ailleurs ces paradis fiscaux n'ont pas grand-chose à voir avec la crise actuelle - pour le grand capital, le monde entier est un paradis, à commencer par la City de Londres). On propose de réglementer les fonds spéculatifs (que l'on a autorisés partout et qui continuent d'attiser la crise jour après jour). On s'apprête à "réformer" le FMI moribond pour lui donner un rôle de supervision universelle (afin que Strauss-Kahn et les prédateurs qu'il représente puissent mieux dominer la planète, en particulier les pays qui s'opposent au nouvel ordre mondial). On parle à tout bout de champ de "nouveau Bretton Woods" (alors que ce qui en sortira n'aura rien à voir avec l'esprit de 1944, bien au contraire - voir plus haut).

 

 

Les banques européennes adorent le paradis fiscal de Saint-Hélier (Jersey)

 

 

 

17 octobre 2008 : Comme l'écrit l'AFP, "la Caisse d'Epargne*, symbole de sécurité pour des millions d'épargnants français, a perdu 600 millions d'euros à cause des risques inconsidérés pris par certains de ses traders en plein krach boursier, une affaire qui rappelle en partie celle de la Société Générale."  600 millions d'euros, cela correspond à un dommage de 0,12 kerviel - pas de quoi fouetter un écureuil...  Sauf, bien sûr, si Le Canard enchaîné a raison et qu'il manque à la Caisse d'Epargne non pas 0,6 mais 6,5 milliards d'euros pour rendre ses comptes présentables. Depuis le début de cette crise, les banques ont toujours adopté la même tactique : avouer moins pour cacher plus.

   Ainsi, par exemple, Citigroup, qui annonce près de 3 milliards de pertes pour le trimestre écoulé, soit 50 milliards "en tout". En additionnant les chiffres publiés de trimestre en trimestre, on arrive à un total moindre : c'est la dynamique du trou noir de la haute finance...

 

Idolâtrie du marché : 30 ans de mensonges, la divinité s'effondre

 

* Derrière l'affaire de la Caisse d'Epargne se cache aussi le scandale Natixis. Cette banque d'investissement fondée par les Caisses d'Epargne et les Banques Populaires afin de spéculer discrètement (ou secrètement) sur le marché des subprimes, a laissé un très mauvais souvenir à 3,5 millions de petits actionnaires aux revenus souvent très modestes (lesquels actionnaires, bien entendu, ignoraient tout des activités de la banque). L'action émise à 19,55 € fin 2006 ne vaut plus que 2,10 aujourd'hui (-90 %).  [Le 9 mars 2009, le cours tombera même à 0,80, soit -96 %.]

 

20 octobre 2008 : Devant le parlement de l'UE, à Strasbourg, Sarkozy, obéissant à ses commanditaires, réclame la mise en place d'un "gouvernement économique européen" - premier pas, on s'en doute, vers un gouvernement économique mondial au service du grand capital. On commence à comprendre ce que certains entendent par "nouveau Bretton Woods" : il faut absolument, à l'avenir, que toutes les décisions soient prises par un centre unique, sans aucune discussion ni opposition possible de la part d'autorités régionales relativement indépendantes de type BCE ou autre.

 

La crise financière en cours est aussi peu fortuite que les attentats du 11 septembre. Ses conséquences sont voulues et s'inscrivent elles aussi dans le plan d'instauration du nouvel ordre mondial.

 

27 octobre 2008 : L'euro continue de baisser (ou le dollar de monter). Après la pointe de 1,60 $ pour 1 € en juillet et la chute à 1,40 en septembre, on en est maintenant à moins de 1,25. Aucune explication convaincante n'est fournie par les "experts" pour élucider ce phénomène. (S'ils comprenaient vraiment ce qui se passe aujourd'hui, ces gens auraient aussi une petite idée de ce qui se passera demain* - et n'auraient donc nul besoin de donner des conseils aux autres pour gagner leur vie.)  Quoi qu'il en soit, l'interprétation la moins stupide circulant actuellement, est que les hedge funds (principalement américains), après avoir spéculé contre le dollar, débouclent à présent leurs positions, ce qui fait grimper la demande. D'un autre côté, il est évident que les grands créanciers des Etats-Unis, comme la Chine et les pétro-milliardaires arabes, ne font toujours rien pour se débarrasser de leurs avoirs en dollars.

 

* Les meilleures prophéties sont celles que l'on formule a posteriori (voir la Bible).

 

Les subprimes expliqués aux Chtis

28 octobre 2008 : La banque centrale d'Islande relève son taux directeur de 12 à 18 %, deux semaines à peine après l'avoir fait passer de 15,5 à 12. Les trolls semblent avoir pris le pouvoir à Reykjavík - à moins qu'il ne s'agisse tout simplement de vautours étrangers soucieux de faire fructifier leurs dérivés basés sur les taux. Toujours est-il que l'Etat islandais est en faillite.* (Voir plus haut 23 mai 2008.)

 

* Wall Street on the Tundra - un texte du journaliste juif américain Michael Lewis, paru en avril 2009 dans le magazine Vanity Fair. Lewis dresse un tableau assez saisissant des conséquences pratiques de l'hystérie spéculative islandaise. Très intéressant, même si le ton de l'article laisse percer une certaine arrogance, et même si les vrais fauteurs et profiteurs de crise ne sont pas nommés (on ne peut s'empêcher de penser à ces banquiers voyous qui reprochent à leurs victimes d'avoir fait preuve de cupidité).

 

Derrière la crise islandaise - quelle surprise - on trouve des escrocs israéliens, à commencer par l'épouse du premier ministre Ólafur Ragnar Grímsson, Dorrit Moussaieff. La "First Lady" de Reykjavík, alias Madame Pied-dans-la-porte, a la triple nationalité israélienne-britannique-islandaise - très pratique...  Autre arnaqueur "élu" : Robert Tchenguiz, milliardaire juif britannique d'origine iranienne. Tchenguiz a été le principal emprunteur de la Kaupthing Bank (voir plus haut 23 mai 2008) et, à ce titre, coresponsable de la faillite. Ce qui ne l'empêchera pas de réclamer plus tard un "dédommagement" de 2,3 milliards de £. Comment dit-on chutzpah en islandais ?...

 

La folie règne également à Francfort. A l'opposé de toutes les autres valeurs cotées au Dax, Volkswagen ne cesse de grimper depuis des semaines au rythme de 30, 50, 70, et parfois même 100 % par jour. L'action VW vaut maintenant 1.000 euros (200 début septembre). Là aussi, les explications logiques font défaut. Hedge funds contraints d'acheter à n'importe quel prix après avoir vendu à découvert ? Coup de main de Porsche* pour s'assurer le contrôle de l'entreprise ? Acte insensé d'un autre investisseur ?...  (Malgré l'euphorie boursière, Volkswagen va très mal dans l'économie réelle : recul des ventes de véhicules, chômage "technique"... et des délais de livraison toujours aussi longs.)

 

* Comme l'a fait remarquer un analyste allemand, Porsche lui-même est devenu entre-temps une sorte de hedge fund, faisant plus de profit financier que de chiffre d'affaires commercial.

 

29 octobre 2008 : Oubliez tout ce que vous avez lu ou entendu sur les victimes de la crise, sur les gens qui ont perdu leur maison, leurs économies, leur emploi ou la perspective d'une retraite décente. Si quelqu'un est à plaindre, se dit-on à la lecture de Ha'aretz, c'est le pauvre Sheldon Adelson, milliardaire et "philanthrope"* juif, patron de LVS, une société propriétaire de casinos à Las Vegas et Macao. En quelques semaines, l'action LVS a vu sa valeur boursière chuter de 80 %, soit 10 miilliards de dollars. Oh, ma mère !...

 

* Il finance les colonies sionistes en Palestine occupée.

 

Adelson a-t-il moins d'argent sur son compte ?  A-t-il dû vendre à perte un de ses hôtels ?  Bien sûr que non...  C'est seulement la valeur comptable des "fruits de son travail" qui a baissé (provisoirement). Quand on détient, comme lui, 70 % du capital d'une société, on ne vend pas ses actions en bourse ; la "perte" reste donc purement virtuelle. Les vrais perdants, dans cette affaire, ce sont les petits actionnaires. De même bien sûr que les salariés de l'entreprise, la chute des cours étant une excellente occasion pour licencier du personnel et réduire les "frais généraux".

 

Nous ne sommes plus à l'époque de Frank Sinatra. Sur le "Strip" de Las Vegas, la mafia italienne a depuis longtemps cédé la place à une autre mafia autrement plus puissante et plus nocive - pas nécessairement plus belle mais toujours souriante.

 

30 octobre 2008 : La Fed fait passer son taux directeur à 1 % et annonce son intention de poursuivre en direction de zéro*. La banque centrale va-t-elle bientôt verser des intérêts aux banques lorsque celles-ci lui feront l'honneur d'accepter son argent (celui des contribuables) ?  Cette politique aberrante permet bien entendu aux banquiers d'abaisser les taux créditeurs offerts aux épargnants, tout en laissant les taux débiteurs à un niveau élevé (si tant est qu'il soit encore possible d'obtenir un crédit). On continue donc d'évoluer simultanément dans deux directions opposées (déflation au profit du grand capital, inflation aux dépens de la masse des citoyens - voir plus haut).

 

* Six semaines plus tard, un autre taux, celui "versé" par l'Etat aux souscripteurs de bons du Trésor à trois mois, passera effectivement à 0 % - une première depuis la grande crise des années 1930. Le 9 décembre, le taux en question sera même négatif : -0,01 %. Comme dit le Financial Times, "les investisseurs sont prêts à payer pour avoir un placement sûr".

 

31 octobre 2008 : Si dans le secteur bancaire, des dizaines de milliers d'employés modestes ont déjà perdu leur gagne-pain ou sont sur le point de le perdre, il en va tout autrement au sommet de la pyramide. Comme le révèle cet article du Daily Mail, les grands serviteurs de la finance vont toucher, en cette fin d'année 2008, plus d'argent que jamais, y compris ceux d'entre eux qui sont responsables de la débâcle. Quelques exemples : chacun des 443 cadres supérieurs de Goldman Sachs empoche en moyenne plus de 3 millions de £ (= 5 millions de dollars ou 4 millions d'euros) ; les banqueroutiers de Lehman touchent 1,5 million de £ chacun ; le patron de Northern Rock (banque renflouée par l'Etat en septembre 2007) rafle 400.000 £ ; etc...  Joli cadeau de Noël aux frais du contribuable.

 

Autre cadeau : le vœu formulé par le patron de la Deutsche Bank le 21 mai 2008 a été exaucé. Désormais les actifs dépréciés peuvent être comptabilisés à leur valeur initiale. Conséquence directe : il n'est plus nécessaire d'entamer ses réserves pour compenser des pertes. Au lieu d'afficher un résultat négatif de 800 millions d'euros pour le troisième trimestre, la banque allemande annonce donc un "benéfice" net de plus de 400 millions. Ce tour de passe-passe est rendu possible par le plan de sauvetage du 13 octobre, dont le texte a été rédigé par les "stagiaires" de M. Ackermann.

 

Le PDG de la Deutsche Bank, fin démagogue, a renoncé à son bonus annuel. Il paraît qu'il lui reste encore quelques euros sur les 14 millions perçus l'année dernière - de quoi patienter en attendant le paiement compensatoire qui viendra certainement en 2009. Peter Sodann, un acteur très populaire dans l'est de l'Allemagne et commissaire de la série télévisée Tatort, a beaucoup choqué le monde de la politique et des affaires en déclarant : "Si j'étais un vrai flic, la première chose que je ferais, ce serait d'aller arrêter Josef Ackermann..."

 

3 novembre 2008 : Au Venezuela, bien que les banques soient aux mains de la finance privée, la crise n'a pas encore fait de victimes. Comme l'a rappelé le président Chávez, l'Etat ne viendra jamais en aide aux capitalistes "en difficulté" ; au moindre signe négatif, les banques seront nationalisées.

 

Aux USA, autre son de cloche. Selon le Wall Street Journal, les provisions constituées par les neuf plus grandes banques américaines pour couvrir les indemnités et pensions à verser à leurs dirigeants, totalisaient fin 2007 plus de 40 milliards de dollars. Ces mêmes neuf banques ont reçu du fonds de "sauvetage" de Henry Paulson 125 milliards de fonds publics. Autrement dit, près d'un tiers des sommes prises aux contribuables servent à accroître la fortune personnelle d'une poignée de milliardaires et multimillionnaires new-yorkais.

 

6 novembre 2008 : La BCE fait passer son taux directeur de 3,75 à 3,25 %. La Banque d'Angleterre l'imite (de 4,5 a 3 %).

 

10 novembre 2008 : Nouvelle aide financière publique de 27 milliards de dollars pour AIG. La compagnie d'assurances avait déjà bénéficié de 85 milliards le 16 septembre et - plus discrètement - d'une rallonge de 38 milliards en octobre. Soit un total de 150 milliards. Profiteur numéro un : l'escroc sioniste Maurice Greenberg, ex-PDG et grand actionnaire d'AIG (American Israeli Gangsters) - Avant de partir, l'administration Bush offre un cadeau de 150 milliards de dollars à ses amis.

 

11 novembre 2008 : La crise financière commence à se transformer en crise économique. Le secteur le plus touché, surtout aux Etats-Unis, est celui de l'automobile. General Motors* est au bord de la faillite, Chrysler ne va guère mieux. Le hedge fund Cerberus Capital Management, qui a fortement investi dans les deux groupes automobiles, cherche à obtenir pour eux (c'est-à-dire pour lui-même) une aide de l'Etat similaire au bailout dont bénéficient les banques - détails. Le patron de Cerberus, le milliardaire juif Steve Feinberg, voudrait aussi faire payer les gouvernements européens, qui craignent l'effondrement des filiales locales de GM, en particulier Opel Allemagne.

 

* Tandis que les dirigeants de General Motors prétendent qu'ils ont besoin des milliards de l'Etat pour "sauver les emplois à Détroit", on apprend qu'une somme d'au moins un milliard de dollars sera investie au Brésil.

 

Autre candidat à la manne publique, qui n'y avait pas droit jusqu'à présent : American Express. Pour y accéder, cet établissement va quitter le domaine étroit des cartes de crédit et devenir une banque "comme les autres" - c'est-à-dire "renflouable comme les autres". Même chose, en gros, pour GE Capital, la filiale financière du groupe General Electric. Bien que n'étant pas une banque, elle va néanmoins avoir droit à la couverture du FDIC à hauteur de 139 milliards de dollars. En cas de défaillance, c'est bien entendu l'Etat qui paiera et non le fonds de garantie bancaire qui ne dispose même pas de la moitié de cette somme. General Electric, autrefois un groupe purement industriel, a réalisé plus de 50 % de son chiffre d'affaires 2007 dans le secteur financier.

 

14 novembre 2008 : Pour la première fois depuis la création de la monnaie européenne (en 1999), la zone euro est officiellement en récession.

 

La prochaine bombe : le financement des collectivités locales  (voir également plus haut Emprunts structurés)

 

L'agence financière Bloomberg (propriété du millardaire juif Michael Bloomberg, maire de New York) a intenté une action en justice contre les cinq Sages de Sion qui président la Fed. But de cette manœuvre gravement antisémitique (ou judaïquement honteuse, comme on voudra) : obliger Ben Shalom Bernanke et consorts à dévoiler au public quels titres (sans valeur) ils ont reçus "en garantie" des "prêts" de 1,5 billion de dollars accordés aux banques américaines (en tête desquelles Goldman Sachs et Citigroup). Cette somme astronomique, qui ne comprend pas l'aide publique de 700 (ou 850) milliards décrétée en octobre, alourdit le bilan de la Réserve fédérale en attendant d'être effacée sur le dos du contribuable. (Le 13 novembre, la Fed avait un total de bilan de 2.214 milliards, contre 1.770 milliards le 15 octobre et 870 milliards un an plus tôt.)

 

20 novembre 2008 : Citigroup, numéro un mondial de la finance il y a tout juste quelques mois, est sur le point de s'effondrer. L'action perd 50 % en deux jours (moins 90 % depuis début 2007). On recherche d'urgence un repreneur. Est-ce l'annonce d'une nouvelle faillite crapuleuse à la Lehman ?...

 

La Banque Dexia, sauvée le 9 octobre grâce aux fonds publics français, belges et luxembourgeois, utilise une partie de cet argent pour financer les colonies juives de Palestine. On voit que la mafia sioniste profite sur tous les fronts.

 

En Allemagne, la banque publique LBBW de Stuttgart va recevoir de l'Etat un joli cadeau de 5 milliards d'euros. Une partie de ces fonds servira à "venir en aide" au pauvre milliardaire Adolf Merckle*, roi de l'industrie pharmaceutique (Ratiopharm).

 

* Début janvier 2009, Merckle se suicide. On ignore la raison exacte de ce geste.

 

24 novembre 2008 : Citigroup est sauvé de la faillite grâce à une aide fédérale directe de 45 milliards de dollars, assortie de 305 milliards de garanties de l'Etat. A Londres, le gouvernement débloque 110 milliards de livres supplémentaires en faveur des banques.

 

25 novembre 2008 : La Fed va utiliser 600 milliards de fonds publics pour racheter aux banques leurs actifs hypothécaires sans valeur, plus 200 milliards pour la reprise d'autres créances menacées dans le secteur du crédit à la consommation. Depuis le début de la crise, le gouvernement américain a sacrifié au moins 4.000 milliards de dollars pour "venir en aide" aux spéculateurs. Bloomberg pense que la somme réelle pourrait être deux fois plus élevée.

 

28 novembre 2008 : La BayernLB de Munich (secteur public) a besoin de 30 milliards d'euros pour amortir ses pertes : peanuts, comme on dit en bavarois.

 

4 décembre 2008 : La BCE fait passer son taux directeur de 3,25 à 2,5 % ; la Banque d'Angleterre abaisse le sien de 3 à 2 %.

 

10 décembre 2008 : Dans un éditorial du Financial Times, le sioniste Gideon Rachman, revendique à haute voix ce que ses acolytes de la City et de Wall Street ne réclament encore qu'en chuchotant : la formation d'un gouvernement mondial. C'est le seul moyen, paraît-il, de venir à bout de la crise financière, de la crise climatique et de la crise du terrorisme (une crise réelle et deux pseudo-crises dues à ces mêmes gangsters).

 

11 décembre 2008 : Le financier juif Bernard Madoff, patron du hedge fund BMIS et ancien président de la bourse NASDAQ de New York, est accusé de faillite frauduleuse après avoir escroqué la bagatelle de 65 milliards de dollars à l'aide d'un système pyramidal. Dans une arnaque de ce type, l'argent des clients n'est pas du tout investi en bourse ; le fonds de placement sert uniquement de couverture. Après avoir prélevé une commission bien rondelette, l'escroc utilise une partie des capitaux pour verser aux premiers souscripteurs un "dividende" largement supérieur à la moyenne habituelle. Ce qui, bien entendu, attire de nouveaux clients. Le système fonctionne à la perfection aussi longtemps que l'argent frais continue de rentrer et que personne - ou presque - ne demande à être remboursé. Mais avec la crise financière, les nouveaux investisseurs se font rares et les anciens retirent leur mise. La bulle finit par éclater.

 

Profitant de la situation, d'ignobles antisémites du FBI osent procéder à l'arrestation de Madoff, mais heureusement le juge le relâche aussitôt moyennant une caution de 10 millions. (C'est un peu comme si un comptable accusé d'avoir détourné 100.000 euros était libéré contre paiement de 20 euros.)  Madoff a de bons avocats : Dan Horwitz et Ira Sorkin, très appréciés dans la communauté, vont certainement lui obtenir des circonstances atténuantes* (pour cause de choc financier) avec, au bout du compte, le sursis ou une extradition pure et simple vers Israël où il pourra se remettre de ses émotions**.

 

* Autre bon point : Madoff, comme le signale Sionipédia (ex-Wiki), est un grand philanthrope. Quelques-uns des objectifs de cette âme charitable : "Mettre un frein à l'assimilation et aux mariages mixtes qui menacent la communauté juive, permettre aux jeunes Juifs américains de découvrir Israël, et améliorer les moyens mis à la disposition des éducateurs juifs."

 

** La condamnation de Madoff interviendra le 30 juin 2009.

 

Parmi les victimes de l'escroc Madoff figurent plusieurs banques suisses, la BNP Paribas, le Crédit Mutuel-CIC, la Société Générale, le Crédit Agricole, Dexia, Fortis Pays-Bas, la Royal Bank of Scotland, HSBC et le groupe Santander. Pas grave, toutes ces banques n'auront qu'à se faire renflouer par leurs gouvernements respectifs - certaines d'entre elles pour la seconde fois en l'espace de quelques mois. Quant aux "investisseurs privés américains" arnaqués par Madoff (des Juifs aisés pour la plupart), ils seront indemnisés par Washington (c'est-à-dire par le contribuable). Après tout, ils n'y peuvent rien : comment auraient-ils pu se douter qu'un placement à 12 % comportait des risques ?

 

L'affaire Madoff : Mode d'emploi pour "antisémites" perplexes - par Israël Shamir, journaliste antisioniste israélien.

 

Shakespeare aurait certainement aimé Madoff ...

 

 

 



02/05/2012

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