Nous mentirait-on?

Nous mentirait-on?

La CIA déjoue un projet d'attentat sur un avion de ligne

 

Le Monde.fr avec AFP

 08.05.2012

 

Les Etats-Unis ont récemment déjoué un projet d'attentat-suicide à la bombe contre un avion de ligne préparé par la branche yéménite d'Al-Qaida, a affirmé un responsable américain de l'antiterrorisme, lundi 7 mai.

 

Un engin explosif, récupéré par les services américains dans un lieu non précisé, "devait être utilisé par un kamikaze à bord d'un avion de ligne", a déclaré ce responsable. Les circonstances dans lesquelles la CIA a déjoué le complot n'ont pas été précisées. Aucun "avion de ligne" et "aucun Américain ou allié" n'ont été mis en danger, a juste indiqué le responsable antiterroriste.

La Maison Blanche a aussitôt indiqué que le président américain était au courant depuis avril de ce projet d'attentat.(mais que penser, encore, vu les antécédents américains, et n'oublions pas les campagnes présidentielle!!! Et à force d'impérialisme, en même temps, si cet tentative d'attentat est bien réelle, posons non la question d'être excedé!)

 A la suite de cette alerte, M. Obama a "demandé au département de la sécurité intérieure, aux forces de l'ordre et aux organes de renseignement de prendre toutes les mesures nécessaires pour se prémunir contre ce genre d'attentats", a précisé une porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

 

EN 2009 UN NIGÉRIAN AVAIT DISSIMULÉ DES EXPLOSIFS DANS SON SLIP

Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQAP), implanté au Yémen, a tenté à plusieurs reprises par le passé d'exploiter les failles de la sûreté aérienne et de faire exploser des avions de ligne à destination des Etats-Unis.

Le 25 décembre 2009, Umar Farouk Abdulmutallab, un Nigérian de 23 ans, avait tenté d'activer des explosifs qu'il avait dissimulés dans son slip à bord d'un vol reliant Amsterdam à Detroit, avec deux cent quatre-vingt-dix personnes à bord. Il avait été empêché d'agir par des passagers de l'avion, puis isolé par l'équipage.

Le responsable antiterroriste a expliqué que le mode opératoire du projet récemment déjoué était "similaire" à celui de Noël 2009, malgré quelques "différences notables". "L'engin (explosif) était non métallique. Il était légèrement différent de celui utilisé pour la tentative de Noël 2009. Cela montre qu'AQAP adapte ses méthodes et ses tactiques", a-t-il estimé.

 

"ENGIN EXPLOSIF ARTISANAL"

Le FBI a de son côté indiqué qu'il était en train d'examiner cet "engin explosif artisanal". Il a souligné que l'opération s'était déroulée "en coopération étroite avec nos partenaires du renseignement et de la sécurité à l'étranger", là aussi sans plus de précisions. "Les analyses initiales montrent que cet engin ressemble beaucoup aux bombes artisanales qu'AQPA a utilisées dans des tentatives d'attentats contre des avions et pour des assassinats", a ajouté le FBI.

L'attentat déjoué de 2009 avait constitué un grave revers pour l'administration du président Barack Obama. Ce dernier avait ordonné une remise à plat des méthodes des agences de renseignement et un renforcement des mesures de sécurité aux aéroports, qui avait abouti à l'installation de scanners corporels.

Al-Qaida a renforcé sa présence dans le sud et l'est du Yémen, profitant de l'affaiblissement du pouvoir central à la faveur d'un soulèvement qui a duré plus d'un an et a abouti au départ de l'ancien président Ali Abdallah Saleh.

 

Des précisions au sujet de l’attentat déjoué contre un avion de ligne

9 mai 2012 – 13:56

Les autorités américaines n’ont pas été très bavardes, le 7 mai, au sujet des conditions dans lesquelles elles ont pu déjouer le projet d’un attentat qui aurait dû être commis par al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) contre un avion civil, à l’occasion de l’anniversaire de la mort d’Oussama Ben Laden.

 

L’on savait seulement que le mode opératoire retenu était le même que celui de la tentative d’attentat de Noël 2009 contre le vol commercial Amsterdam-Detroit et que l’engin explosif que devait porter le kamikaze était plus perfectionné, dans la mesure où il ne présentait pas d’armature métallique.

 

Mais la presse d’outre-Atlantique a pu obtenir davantage de précisions sur cette affaire. Ainsi, ce complot a pu être mis en échec grâce à un agent infiltré au sein d’AQPA, qui, établie au Yémen, est sans doute la plus dangereuse des organisations se réclamant du réseau fondé par Ben Laden.

 

Cet informateur se serait porté volontaire pour commettre l’attentat en question avant de s’enfuir avec l’engin explosif pour le remettre aux services de renseignement saoudiens, lesquels travaillent étroitement avec leurs homologues américains.

 

« Sur AQPA, c’est souvent les Saoudiens qui nous fournissent des informations cruciales » a admis Bruce Riedel, un expert anti-terroriste passé par la CIA et dont les propos ont été rapportés par l’AFP. Cette coopération a permis d’intercepter, en octobre 2010, des bombes cachées dans des imprimantes et envoyés aux Etats-Unis dans des avions cargo.

 

D’après le New York Times, cet agent infiltré aurait dans le même temps donné les informations qui ont permis à un drone américain d’éliminer, le 6 mai, Fahd al-Quso, un important chef d’AQPA, recherché par les Etats-Unis pour son implication dans l’attaque contre le destroyer américain USS Cole, en octobre 2000, à Aden.

 

D’ailleurs, le président de la commission de la Sécurité intérieure de la Chambre des représentants, Peter King, a indiqué, à l’antenne de CNN, que le raid contre al-Quso et le projet d’attentat étaient liés. « La Maison Blanche m’a dit qu’ils font partie de la même opération » a-t-il affirmé.

 

source:opex360

 

 

http://www.rue89.com/2012/05/09/al-qaeda-un-agent-double-senfuit-avec-la-bombe-dans-le-slip-232002

d'autre précison: 

Beau coup 09/05/2012 à 10h27

Bombe dans le slip : le terroriste d’Al Qaeda travaillait avec la CIA

Marie Kostrz | Journaliste Rue89

Al Qaeda dans la péninsule arabique (Aqpa) doit rager. L’homme qu’elle avait chargé de commettre un attentat suicide contre un avion en partance pour les Etats-Unis est en fait... un agent double. Il s’est enfui avec la bombe et l’a remise au FBI, qui est en train de l’analyser.

Le New York Times a donné mardi de nombreuses précisions sur cette opération digne d’un bon film d’action :

« Dans un extraordinaire coup d’espion, l’agent double a quitté le Yemen il y a un mois, voyagé en passant par les Emirats arabes unis et délivré à la CIA, les services de renseignements étrangers alliés et saoudiens, la nouvelle bombe conçue pour son attaque aérienne, et des informations sur les leaders du groupe, des localisations, des méthodes et des projets. »

La CIA a ainsi pu envoyer un drône attaquer Fahd Mohammed Ahmed al-Quso, le directeur des opérations extérieures d’Aqpa, notamment suspecté d’avoir bombardé un engin militaire américain au Yemen en 2000.

La bombe cousue dans un slip fait sur mesure

Il s’agit d’un beau coup pour la CIA : selon le NYT, un des agents haut-placés de l’agence a indiqué que la bombe aurait été très difficile à détecter : elle était cousue dans un slip conçu sur mesure pour l’attaque. Le journal explique :

« Contrairement à l’attaque avortée de 2009, cette bombe aurait pu être actionnée de deux manières différentes dans le cas où la première détonation échouait. »

L’attaque, prévue pour l’anniversaire de la mort de Ben Laden, est en quelque sorte un remake de l’attentat raté d’Aqpa fomenté au Noël 2009. A l’époque, un Nigérian de 23 ans avait tenté de faire sauter le vol Amsterdam-Detroit en cachant des explosifs dans son slip.

Pour faire capoter cette nouvelle attaque, l’agent double a effectué un travail de longue haleine. Il a infiltré Al Qaeda dans la Péninsule arabique pendant plusieurs semaines. L’homme, qui appartient aux services de renseignements saoudiens – mais dont la nationalité reste inconnue – est à présent en sécurité avec sa famille.

Une fuite malvenue pour les autorités US

Si la nouvelle est un beau coup de pub pour les autorités américaines, celles-ci affichent publiquement leur désapprobation. Dès la révélation, le 7 mai par Associated Press, du complot déjoué, elles ont exprimé leur regret. Le président de la commission de la Sécurité intérieure à la Chambre de représentants, Peter King, a déclaré au New York Times :

« La CIA craint que la fuite décourage les services de renseignements étrangers de coopérer avec les Etats-Unis sur des missions risquées à l’avenir. »

Interviewé par CNN, il a également indiqué qu’une enquête allait être lancée pour découvrir les origines de la fuite.



08/05/2012

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