Nous mentirait-on?

Nous mentirait-on?

Comment les multinationales échappent à l’impôt?

http://youtu.be/uJN9ipFM0R0

 

source:melekher.com

 

Quel est le fruit dont l’île anglo-normande de Jersey est la première exportatrice vers l’Europe ?
Réponse > Jersey, 120 km2, climat anglo-normand, est le premier exportateur de bananes vers
 l’Europe.
Le fabuleux voyage de la banane « magic »
Imaginons une multinationale de la banane : Magic.
 Du Guatemala au Royaume-Uni, elle contrôle l’ensemble du secteur de la banane. 
Dans sa filiale guatémaltèque, Magic achète ses bananes une misère au petit producteur,
 mais pratique aussi la fraude fiscale. Elle (sur-) facture l’achat des caisses pour stocker 
les bananes 1 000 e pièce, ce qui gonfle ses charges d’exploitation, et elle (sous-)
 facture la vente des bananes à seulement 100 e la tonne, réduisant ainsi son bénéfice à néant. 
Résultat : la filiale de production est déficitaire et non imposable.
En fait, les bananes vendues à un prix dérisoire, l’ont été à une filiale
 soeur et elles vont faire l’objet d’une série d’autres transactions au
 sein du groupe avant leur vente finale ! En effet, pour chaque service
 habituellement nécessaire au commerce, Magic a établi une filiale spécialisée, 
enregistrée dans le paradis fiscal le plus avantageux. En Irlande les royalties
 pour la marque, aux Bermudes la facture pour la distribution, au Luxembourg
 le service financier, etc.
La plupart de ces sociétés sont fictives – de simples boîtes aux lettres – 
et tout est réalisé au siège de Magic. Mais en démembrant ainsi la valeur dans sa comptabilité,
 le groupe peut localiser artificiellement ses profits dans les paradis fiscaux. 
Finalement, la filiale commerciale britannique achètera la banane quasiment au 
prix de vente au consommateur et, avec ses profits dérisoires, ne sera pas non 
plus imposable…

 

Les grands bénéficiaires du système
Les premiers utilisateurs des paradis fiscaux sont les entreprises multinationales
 qui évadent leurs bénéfices et capitaux : elles génèrent plus de 60 % des richesses
 concentrées dans ces territoires. Comment ? Les maisons mères des multinationales
 multiplie
nt leurs filiales dans les paradis fiscaux, puis elles manipulent leur comptabilité pour
 faire artificiellement apparaître les profits dans ces filiales non imposées.
 Les richesses peuvent donc ne pas être enregistrées là où elles sont véritablement 
créées !
En s’enrichissant de la sorte, les multinationales opèrent une véritable déconnexion 
des activités financières de l’économie réelle : elles deviennent elles-mêmes source d’opacité.




24/04/2012

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