Nous mentirait-on?

Nous mentirait-on?

SARKO JUDICIABLE BIENTOT?...

Sarkozy redeviendra à la mi-juin un justiciable ordinaire

8 mai 2012         

 

Qu’il soit poursuivit pour chacune de ces affaires qui ont entaché son mandat, ce n’est pas qu’un traitre, et chaque action doit avoir des conséquences.

Des accusations sur un financement libyen de sa campagne de 2007, lancées en 2011 par le fils du colonel Kadhafi, Saïf Al-Islam, ont par ailleurs ressurgi entre les deux tours.

 

Nicolas Sarkozy perdra à la mi-juin l’immunité présidentielle qui le protégeait d’éventuelles poursuites judiciaires et l’empêchait même d’être entendu comme témoin dans plusieurs affaires, ayant trait notamment au financement de sa campagne de 2007.

 

L’article 67 de la Constitution stipule que le président de la République ne peut durant son mandat « être requis de témoigner » ni « faire l’objet d’une action, d’un acte d’information, d’instruction ou de poursuite ». Cette interdiction est levée un mois après la cessation de ses fonctions.

 

L’investiture de François Hollande doit avoir lieu au plus tard le 15 mai, le quinquennat de Nicolas Sarkozy s’achevant ce jour-là à minuit. Les juges pourraient donc théoriquement convoquer M. Sarkozy à partir du 16 juin.

 

En 2007, son prédécesseur Jacques Chirac avait été entendu le 19 juillet, deux mois après son départ de l’Elysée, par un juge enquêtant sur un volet de l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. Renvoyé en correctionnelle, Jacques Chirac a été condamné le 15 décembre 2011 à deux ans de prison avec sursis, une première pour un ancien président de la République. Il n’a pas fait appel.

 

Les juges enquêtent sur plusieurs affaires dans lesquelles ils pourraient décider d’entendre Nicolas Sarkozy.

 

L’un des volets de l’affaire Bettencourt porte sur des soupçons de financement illégal de sa campagne électorale de 2007, et a été relancé par l’incarcération, le 23 mars, de Patrice de Maistre, l’ex-conseiller financier de Liliane Bettencourt. Nicolas Sarkozy a démenti toute irrégularité.

 

Des accusations sur un financement libyen de sa campagne de 2007, lancées en 2011 par le fils du colonel Kadhafi, Saïf Al-Islam, ont par ailleurs ressurgi entre les deux tours. Le site Mediapart a publié un document controversé attribué à un ex-homme de confiance de Kadhafi, faisant état d’un « accord de principe » conclu en 2006 et portant sur 50 millions d’euros.

 

Nicolas Sarkozy a parlé d’ »infamie » et porté plainte pour « faux » et « publication de fausses nouvelles » contre Mediapart. Lequel a riposté en déposant une plainte en dénonciation calomnieuse contre le président sortant.

 

Dans l’affaire Karachi, les juges enquêtent par ailleurs sur un éventuel financement occulte de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995, par le biais de rétrocommissions présumées versées dans le cadre de contrats d’armement, mises en lumière dans l’enquête sur l’attentat de Karachi (Pakistan) du 8 mai 2002.

 

« Ca fait bientôt 17 ans. Est-ce que vous imaginez que s’il y avait quoi que ce soit à reprocher à M. Balladur, on ne l’aurait pas trouvé ? », relevait en octobre 2011 Nicolas Sarkozy, qui était en 1995 ministre du Budget et porte-parole de campagne de M. Balladur.

 

Les juges Roger Le Loire et Renaud van Ruymbeke ont obtenu l’élargissement de leur enquête à de possibles faits de blanchiment aggravé de 1993 à mars 2012, ce qui a conduit à une nouvelle mise en examen le 24 avril pour l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine.

 

Pour éviter que la justice passe trop tard, François Hollande s’est engagé à lancer dès sa première année de mandat une réforme du statut pénal du chef de l’Etat afin qu’il ne soit plus intouchable pendant son mandat.

 

 

  

 

 

 

 

 

Le père d'un des militaires tués par Merah poursuit Sarkozy et Squarcini

 

08 mai 2012

Albert Chennouf, le père d'un soldat tué en mars par Mohamed Merah a porté plainte contre le président sortant, Nicolas Sarkozy, et contre le responsable des services de renseignement, qu'il accuse de ne pas avoir empêché la mort de son fils.

 

Albert Chennouf a déposé "une déclaration à la gendarmerie", visant la non-assistance à personne en danger, a-t-on appris auprès du parquet de Nîmes, dans le sud-est de la France. Le dossier doit être transmis à Paris."Je souhaite porter plainte contre Nicolas Sarkozy et Bernard Squarcini pour non-assistance à personne en danger. Je les tiens pour responsables de la mort de mon fils", a expliqué M. Chennouf sur le site de l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur. Bernard Squarcini est le responsable de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

 

"Nous nous posons fatalement des questions, a ajouté M. Chennouf. Je pense que lorsqu'on va au Pakistan en faisant un crochet par Israël, ce ne peut être qu'avec la bénédiction des services français. L'hypothèse qu'on a éliminé Merah pour qu'il ne parle pas me paraît de plus en plus plausible (...). La volonté politique était qu'il meure.

 

L'avocat de M. Chennouf, Me Gilbert Collard, a confirmé que son client avait déposé plainte. Il "est en grand désespoir, il paie le prix du drame vécu", a-t-il estimé.

 

Le caporal Abel Chennouf, 25 ans, a été tué le 15 mars à Montauban par le djihadiste Mohamed Merah, qui, en moins de dix jours, a tué froidement un homme et trois enfants juifs, ainsi que trois jeunes militaires. Mohamed Merah, qui se revendiquait d'Al-Qaida, a été abattu le 22 mars lors de l'intervention des policiers dans son appartement à Toulouse, après trente-deux heures de siège. 

 

 

 

Source: lepoint.fr, le monde



08/05/2012

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