Nous mentirait-on?

Nous mentirait-on?

MERKEL vs HOLLANDE: MAIS QU'ON L'ECLATE CETTE UE,LA OU LES "MARCHES SEMBLENT PRIORITAIRES SUR LES PEUPLES!!! SINON CA N'IRA JAMAIS!!!

 

 

Merkel défend sa ligne dure sur l'austérité et la croissance

lundi 7 mai 2012 13:13

 

La chancelière allemande Angela Merkel a insisté lundi sur l'importance de la rigueur budgétaire en Europe et d'une croissance appuyée par des réformes structurelles plutôt que des dettes, après la défaite des gouvernements pro-austérité en France et en Grèce.

 

Le président élu français François Hollande sera certes accueilli "à bras ouvert" lors de sa première visite en Allemagne, qui aura lieu après la passation de pouvoir, a dit Mme Merkel lors d'une conférence de presse. Elle a ajouté: "nous travaillerons bien et de façon intensive ensemble", lors d'une conférence de presse à Berlin.

Mais elle s'est montrée inflexible sur le pacte budgétaire européen, auquel M. Hollande veut adjoindre un volet de croissance.

"Le pacte budgétaire n'est pas négociable", a martelé la chancelière conservatrice, qui soutenait le président sortant Nicolas Sarkozy, répétant un message déjà transmis un peu plus tôt par son porte-parole Steffen Seibert.

"Il n'est pas possible de tout renégocier après chaque élection" car dans ces conditions "l'Europe ne fonctionne plus", a-t-elle encore déclaré.

 

Elle a ainsi jugé que si le pacte était renégocié à la demande de la France, "la Grèce pourrait demander à renégocier aussi" le plan d'austérité auquel elle est soumise en échange de l'aide internationale.

A propos des élections grecques, qui ont traduit un rejet massif de cette austérité, et qui voient les deux partis pro-européens du pays privés de majorité, Mme Merkel a reconnu que la situation était "compliquée".

Mais elle a répété que malgré tout "il était de la plus grande importance que les programmes (lancés en Grèce) soient poursuivis".

En ce qui concerne la discussion sur la croissance engagée notamment par M. Hollande, le porte-parole Steffen Seibert avait mis les choses au point: l'Allemagne ne veut pas "d'une croissance par des déficits, mais d'une croissance par des réformes structurelles".

En clair, il n'est pas question pour le gouvernement Merkel d'encourager en Europe des politiques de relance, mais de promouvoir la voie choisie par l'Allemagne et les réformes douloureuses du marché du travail mises en place par l'ancien chancelier Gerhard Schröder.

Mme Merkel a jugé que la discussion sur la croissance "avait des lacunes", car elle ne prenait pas en compte les réflexions sur la compétitivité déjà lancées au niveau européen avec M. Sarkozy.

Le président élu français avait marqué dès son allocution de victoire sa volonté de "donner à la construction européenne une dimension de croissance, d'emploi, de prospérité, d'avenir" et d'expliquer à Berlin et ses autres partenaires que "l'austérité pouvait ne plus être une fatalité".

La chancelière a par ailleurs, via son porte-parole, adressé un message au président français sortant.

Mme Merkel "tient aujourd'hui à remercier Nicolas Sarkozy", jugeant que "les réponses que l'Europe a trouvé face aux épreuves portent sa signature", a dit M. Seibert.

 

 

"Merkollande", un mariage de raison qui pourrait faire ses preuves

 

7 mai 2012

 

Angela Merkel ne souhaitait pas sa victoire. Mais le socialiste François Hollande, vainqueur de la présidentielle française, et la chancelière conservatrice n'ont d'autre choix que de s'entendre et pourraient même former un tandem harmonieux, estimait-on dimanche à Berlin.

En clamant son intention de renégocier le pacte budgétaire européen durant la campagne électorale en janvier, François Hollande a sans doute gagné des suffrages en France, mais il a terni son image en Allemagne.

Des journalistes l'ont jugé "populiste". Mme Merkel et son gouvernement se sont interrogés sur ses intentions réelles, craignant une remise en cause de leur politique de rigueur en Europe.

 

"Sa déclaration sur le traité budgétaire n'a pas été comprise" en Allemagne, où le sujet est sensible, reconnaît un diplomate. Mais un travail d'explication a été accompli, avec deux ou trois rencontres entre collaborateurs de M. Hollande et de Mme Merkel à Berlin ces dernières semaines.

Depuis, le malentendu semble levé. François Hollande a imposé une image de social-démocrate réaliste et pro-européen. "La peur de Hollande s'amenuise à la chancellerie", titrait vendredi le quotidien Süddeutsche Zeitung.

Même si l'épisode n'est pas clos, chacun s'accorde que les deux moitiés du couple moteur de l'Union européenne n'auront d'autre choix qu'un compromis rapide, sous la pression des partenaires européens et des marchés financiers.

   M. Hollande a déjà annoncé que son premier voyage à l'étranger serait à Berlin, très rapidement après sa prise de fonction. Il devait même appeler la chancelière dès dimanche soir, selon son conseiller spécial, Jean-Marc Ayrault.

Cet ancien professeur d'allemand est favori pour le poste de Premier ministre. Sa nomination serait très bien perçue à Berlin.

 

Anti bling-bling

Le goût du consensus, la capacité à forger des compromis pour rassembler, sont la marque de fabrique de Mme Merkel comme de M. Hollande. "Ils ont la même façon de préparer les décisions par de longues discussions", ce qui leur vaut des critiques similaires sur une supposée incapacité à trancher, remarque un diplomate français. "La personnalité de Hollande pourrait plutôt accommoder" la chancelière, selon lui.

 

Angela Merkel, qu'on peut surprendre faisant ses courses dans des supermarchés de Berlin, ne renierait pas non plus l'étiquette de "dirigeant normal" revendiquée par François Hollande. Nés à quelques semaines d'intervalle durant l'été 1954, la docteur en sciences physiques d'une université est-allemande et le diplômé de l'ENA, creuset des élites françaises, sont tous deux aux antipodes du bling-bling incarné par Nicolas Sarkozy.

 

"Hollande ne surprendra pas Merkel avec des idées improvisées" contrairement à Sarkozy, jugeait vendredi le quotidien des affaires Handelsblatt, rappelant les difficultés d'entente entre le président sortant et la chancelière.

Leur relation s'était seulement intensifiée à partir de l'été dernier, sous l'effet de la crise en zone euro, avec une multiplication de rencontres bilatérales et de décisions communes qui leur ont valu le surnom "Merkozy".

Mais "Merkel a-t-elle vraiment aimé Sarkozy? Je ne pense pas..." a reconnu cette semaine Ulrike Guérot, directrice du bureau berlinois du Conseil européen des relations internationales, dans une analyse.

"La chancelière n'a rien contre Hollande personnellement, si elle préférait la réélection de Sarkozy c'est essentiellement pour des raisons de politique intérieure", souligne un diplomate à Berlin. "Une victoire socialiste pourrait redonner de l'élan aux sociaux-démocrates du SPD" avant une élection régionale clef le 13 mai en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (ouest), et à un an et demi des législatives allemandes, prévues à l'automne 2013.

 

 

La croissance, "urgence" pour Hollande qui veut un compromis avec Berlin

Croissance.

 Le mot fétiche de François Hollande revient depuis dimanche dans toutes les réactions étrangères à l'élection du nouveau président français, qui en fait une "urgence" pour l'Europe et veut trouver un compromis avec Berlin, inflexible sur la discipline budgétaire.

 

Le chef de l'Etat, qui prendra ses fonctions le 15 mai, est attendu par les dirigeants européens et les marchés sur sa promesse de "renégocier" le pacte de discipline budgétaire pour le "compléter" par une panoplie de mesures pour relancer une croissance atone sur le Vieux Continent.

Très offensif pendant la campagne, surtout vis-à-vis de la chancelière allemande Angela Merkel qui a inspiré le traité budgétaire signé début mars par 25 Etats de l'Union européenne, François Hollande n'a pas mis d'eau dans son vin une fois élu.

 

Il s'est immédiatement donné pour "mission" d'apporter "à la construction européenne une dimension de croissance, d'emploi, de prospérité", avant de s'afficher en porte-parole des "peuples" qui, "dans toutes les capitales", "veulent en terminer avec l'austérité".

La nouvelle position de la France a reçu les soutiens de plusieurs pays, de la Belgique à l'Irlande en passant par l'Italie.

Pour autant, la partie s'annonce serrée. L'Allemagne a envoyé au nouveau président un double message: main tendue sur la croissance, fermeté sur l'austérité.

"Le pacte budgétaire n'est pas négociable", a martelé lundi la chancelière conservatrice. "Il n'est pas possible de tout renégocier après chaque élection" car dans ces conditions "l'Europe ne fonctionne plus", a-t-elle insisté.

François Hollande et Angela Merkel, qui composent le nouveau couple franco-allemand, se sont parlés dès dimanche soir et devraient se voir très rapidement après le 15 mai.

 

"A bras ouverts"

Le conseiller spécial du vainqueur de la présidentielle, Jean-Marc Ayrault, ne nie pas les "désaccords". "Il y en a beaucoup en ce moment entre la France et l'Allemagne, en tous cas entre François Hollande et la politique de Mme Merkel", a-t-il reconnu.

Mais pour lui, "relancer la croissance en Europe" est une "priorité" et même une "urgence", car il serait impossible sans cela de réduire les déficits.

 

"Il faut que chacun fasse un pas vers l'autre", a plaidé ce fin connaisseur de l'Allemagne, qui apparaît comme un possible Premier ministre. "Maintenant il va falloir travailler ensemble et il va falloir aussi que les Européens ne tardent pas à se réunir", a insisté Jean-Marc Ayrault.

Angela Merkel a semblé acquiescer, en promettant d'accueillir son nouveau partenaire "à bras ouvert" pour travailler "bien et de façon intensive ensemble".

La clé d'un possible compromis est probablement sémantique: François Hollande a expliqué pendant sa campagne que la "renégociation" du traité visait à le "compléter" avec un "volet croissance". Or, Berlin, comme les institutions européennes, se montrent ouverts à la mise au point d'un "pacte de croissance", pourvu qu'on ne touche pas au "pacte budgétaire".

 

En outre, les propositions françaises reprennent des projets de Bruxelles et semblent avoir été choisies pour favoriser une solution consensuelle.

Il s'agit de financer des investissements européens, dans les infrastructures ou les énergies nouvelles, par plusieurs biais: emprunts européens, renforcement des capacités de la Banque européenne d'investissement, mobilisation des fonds structurels inutilisés et taxe européenne sur les transactions financières.

Finalement, le vrai bras de fer avec l'Allemagne risque d'intervenir si la crise de la dette repartait de plus belle, comme le laissent craindre l'issue incertaine des élections en Grèce et la fragilité de la situation en Espagne.

François Hollande a en effet dit que, face à la crise, il préconiserait une intervention plus directe de la Banque centrale européenne, voire la mutualisation des dettes de la zone euro via des euro-obligations. Deux sujets perçus, à Berlin, comme des casus belli.

 

 

Merkel se prépare à un bras de fer avec Hollande sur la croissance

3 mai 2012

La chancelière Angela Merkel, tenante de l'austérité, se prépare à un bras de fer avec le socialiste François Hollande, s'il est élu président, mais tous deux n'auront d'autre choix que de s'entendre sur des mesures de relance, estiment des analystes.

M . Hollande a beaucoup irrité les Allemands en promettant pendant la campagne présidentielle française de ne pas ratifier en l'état le traité de discipline budgétaire dont Mme Merkel a fait la pierre angulaire du plan européen de sortie de crise.

 

Mercredi soir, il a encore accusé le président Nicolas Sarkozy de n'avoir "rien obtenu" de la chancelière, lors du débat télévisé de l'entre-deux-tours.

Le candidat socialiste souhaite rouvrir la négociation sur ce pacte déjà ratifié par plusieurs pays européens pour y ajouter un "volet croissance".

Il voudrait notamment y inclure la création d'une taxe sur les transactions financières, ainsi que des projets d'investissement financés par des fonds structurels européens, par la Banque européenne d'investissement ou bien par des "project bonds" consistant à lever de l'argent en commun pour investir dans des projets précis.

Si Hollande vient en Allemagne réclamer une renégociation du pacte budgétaire, il échouera, affirme une source proche du gouvernement allemand.

Berlin s'efforce pourtant de rassurer sur le maintien de bonnes relations avec Paris, jugées incontournables. Dans ses derniers discours, Angela Merkel a davantage insisté sur la croissance pour combattre la crise de la dette en zone euro, sans renier le cap de la discipline budgétaire.

Quelle qu'en soit la forme, il apparaît qu'elle semble prête à des concessions permettant au candidat socialiste de revendiquer une victoire.

"Merkel a envoyé des signaux clairs qui montrent qu'elle ne veut pas finir isolée" en Europe, juge Ulrike Guérot, directrice du bureau berlinois du Conseil européen des relations internationales.

 

François Hollande pourrait "se poser en représentant du mouvement" et s'assurer l'appui d'autres responsables européens, poursuit-elle. La succession de mauvais indicateurs économiques en Europe, y compris récemment en Allemagne, devrait le conforter.

Berlin redoute surtout la réaction des marchés financiers face à un retard dans l'adoption du traité, souligne une source proche des négociations côté français. A l'inverse, le candidat socialiste fait valoir que les marchés attendent un signal fort sur la croissance, sans lequel les investisseurs internationaux ne prêteront plus d'argent à l'Europe.

Obtenir un accord pourrait ne pas être aussi compliqué qu'on pourrait le croire de prime abord, pronostique Chantal Mairesse, de la fondation allemande Genshagen.

"Il y a eu beaucoup de contacts en amont (entre les équipes de M. Hollande et de Mme Merkel) du fait des positions divergentes. (...) Même si le débat n'a pas été toujours simple, des échanges ont eu lieu et ils ont aidé à préparer les équipes davantage que par le passé", souligne-t-elle.

"Tout dépendra de la façon dont François Hollande s'y prendra (...) Il y a des fondamentaux à respecter, mais entre ces fondamentaux il reste une marge de manoeuvre réelle si on mène une négociation intelligente", estime Stefan Seidendorf, responsable de la politique européenne de l'Institut franco-allemand de Ludwigsburg.

"On est dans un donnant-donnant classique des relations entre les deux pays", relève Claire Demesmay, responsable des relations franco-allemandes de la Société allemande pour la politique étrangère, selon qui l'Allemagne aura à coeur "d'éviter l'impression d'un +diktat+".

Hollande et Merkel "savent tous les deux qu'ils n'ont pas le droit aux erreurs de jeunesse que l'on commet parfois au début, car ils seront sous la surveillance non seulement des partenaires européens, mais aussi des marchés", avertit-elle.


 

 



07/05/2012

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