Nous mentirait-on?

Nous mentirait-on?

La jeunesse frappée de plein fouet par le chômage et la précarité !

source: le militant

 

A peine sortis du système scolaire, les jeunes sont jetés dans le monde du chômage et de la précarité. Les jeunes sont devenus une simple variable d'ajustement au gré des besoins patronaux.

 

Ils sont placés comme sur une liste d'attente, alternant intérims, CDD, petits boulots et chômage, dans l'espoir hypothétique de décrocher un CDI ou un emploi dans l'administration.

 

C'est toute une génération qui est sacrifié et qui n'a d'autre horizon que l'angoisse du futur, pendant que Sarkozy pérore sur le vrai travail et sur les fraudeurs.

 

Le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans a atteint une moyenne de 21,6% pour la zone Euro, indiquent les statistiques officielles d’Eurostat de février 2012, contre une moyenne de 10,8 %, toutes catégories confondues. Deux fois plus !

 

Mais il peut atteindre des sommets tragiques dans les pays aux avants-postes des attaques de la Troika.

 

Il varie de 50,5% en Espagne à 8,2% en Allemagne, en passant par 50,4% pour la Grèce, 35,4% pour le Portugal, 31,9% pour l’Italie, 31,6% pour l’Irlande, 21,7% pour la France, 16,9% pour le Luxembourg, 16,6% pour la Belgique, 9,4% pour les Pays Bas.

 

Un jeune de moins de 25 ans sur deux au chômage en Espagne et en Grèce !

 

Mais selon Antoine Math, chercheur de l’IRES (Institut de Recherches Economiques et Sociales), les pays nordiques n’échappent pas au phénomène avec, pour la Suède, 23,5%, 19,8% pour la Finlande.

 

Pour l’ensemble de la population, le même institut Eurostat avait déjà indiqué, le 2 avril, que le taux de chômage a atteint 10,8% en février. Il n’avait jamais été aussi élevé depuis juin 1997 avant la création de la zone euro. Il s’agissait du dixième mois de suite au cours duquel le chômage a atteint ou dépassé le seuil de 10%.

 

Le quotidien Ouest-France de samedi 21 dernier publie l’interview d’un jeune allemand de 24 ans diplômé en électronique, qui après une formation alternée avec un salaire de 960 euros par mois se retrouve avec 577 euros de l’Agence pour l’emploi.

 

Alors que les portes-paroles du oui à Maastricht ne cessaient de nous seriner sur l'avenir radieux que nous réservait l'Union Européenne, la réalité est toute autre dans toute la zone Euro. En effet l'emploi précaire est devenu la normalité pour la jeunesse.

 

On constate en France que les deux tiers des premières embauches se font sur contrat « précaire », avec 16 % sur des missions d'intérim, 12 % en contrats aidés et 37 % en contrats à durée déterminée.

 

Même pour les diplômés de l'enseignement supérieur le CDI ne constitue plus la norme d'emploi des débutants. Seuls les sortants d'écoles d'ingénieurs restent très majoritairement (75 %) recrutés en CDI dès la fin de leurs études.

 

De plus, trois ans après leur entrée sur le marché du travail, un tiers des jeunes qui travaillent sont toujours en contrats à durée déterminée, intérimaires, vacataires, ou en contrat aidé par l'Etat. Pour de plus en plus de jeunes, la précarité s'installe donc dans la durée. Chômage et précarité deviennent la norme pour une grande partie de la jeunesse.

 

Les conséquences du chômage de masse et de la précarité sont incalculables.

 

Pour beaucoup de jeunes, la famille arrive à amortir l'impact social de la précarité mais, de plus en plus, les parents eux-mêmes sont en difficulté et de fait la pauvreté a beaucoup progressé chez les jeunes. De plus en plus de jeunes ne s'inscrivent plus au chômage, ils sont découragés, en retrait de la société. Les conséquences se font sentir y compris au niveau démographique, car comment « se lancer dans la vie » sans un vrai travail.

 

Comment ne pas être saisi de colère quand le prétentieux personnage qui se targue d'être président vient pérorer sur le vrai travail. Car c'est justement d'un vrai travail que veulent les jeunes et non pas d'une activité en pointillé qui ne laisse pas de place pour le moindre projet d'avenir.

 

Comment ne pas être saisi de colère quand ce même personnage se vante de ne plus embaucher de fonctionnaires. Ce qu'il ne dit pas, c'est qu'un fonctionnaire à la retraite qui n'est pas remplacé, c'est un jeune de plus qui ne trouvera pas de travail. Cela pour financer à perte les banquiers !

 

Comment ne pas être saisi de colère quand ce même personnage se vante de diminuer les dépenses de l'état au nom du remboursement de la dette, au lieu de planifier une politique de grands travaux génératrice d'emplois.

 

Pendant que les financiers se gavent, nos jeunes crèvent.



27/04/2012

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