Nous mentirait-on?

Nous mentirait-on?

Comment les publicitaires profitent du « réflexe de Pavlov » pour nous manipuler ?

Ivan Pavlov à découvert il y a plus d’un siècle qu’il existait deux types de réflexes :

    Les réflexes innés, qui sont déjà acquis à notre naissance.

    Les réflexes conditionnels, que l’on acquiert à la suite d’un apprentissage.

Le docteur Pavlov avait remarqué que son chien salivait dès qu’il lui présentait sa gamelle de nourriture pleine.

 En associant la gamelle de nourriture aux « tic-tac » d’un métronome, Ivan Pavlov réussit à faire saliver son chien dès lors qu’il allumait le métronome.

Ces résultats ont longtemps été utilisés pour « apprendre » aux animaux. Le souci avec cette méthode d’apprentissage, c’est que l’animal est VICTIME du réflexe qu’on lui impose.

Un certain docteur Skinner a commencé des recherches qui ont menées à une autre méthode d’apprentissage : la théorie béhavioriste

 

Dans les années 1950-1960, de nombreuses stratégies de création publicitaire se sont explicitement inspirées des recherches de Pavlov.

Voilà comment ça marche : en associant à un stimulus inconditionné un autre stimulus conditionné à consonance positive, on modifie la perception de notre cible.

 

    La réponse inconditionnée correspond à la perception que vous vous faites d’une marque ou d’un logo publicitaire. Vous pouvez trouver une marque sympa, moche, drôle etc : c’est ça, la réponse inconditionnée.

    En associant implicitement (« en douce » si vous voulez) un stimulus positif comme un mot agréable, une jolie musique ou une belle image à votre publicité, vous modifierez la perception que le consommateur en aura : on parle alors de réponse conditionnée. 

 

"La dernière fois que j’ai allumé la télévision, je suis tombé sur un reportage qui parlait des radars autoroutiers. A la fin du reportage, j’étais stressé et plutôt en rogne contre tous ces radars. Je me suis demandé pourquoi un reportage aussi minable m’avait mis dans un tel état.

La réponse était pourtant simple : la musique de fond était une musique de film d’horreur, ni plus ni moins. Des violons stridents et des notes tenues dans des tonalités mineures. Voici un exemple concret de réponse conditionnée."

Toutes les mauvaises publicités qui ne peuvent pas se vanter d’être drôles, originales, artistiques ou surprenantes jouent sur la théorie de Pavlov : ciel bleu, eau pure, musique douce, fleurs colorées, nuage, femme magnifique à la peau douce etc.



04/05/2012

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